Coulisses de la première édition de « Les Restos du cœur »
Comme plusieurs le savent, « Les Restos du cœur » est une association à but non lucratif créée par Coluche (Michel Colucci) en 1985. Elle a pour but d’aider et d’apporter une assistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire par l’accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique, ainsi qu’à toute l’action contre la pauvreté sous toutes ses formes ».
Le 26 janvier 1986, c’est la toute première levée de fonds à la télévision. Quatre heures d’émission en direct. Et à ceux qui tardent à mettre la main à la poche, Coluche lance : « Vous êtes vraiment une bande d’enfoirés ! » Le chanteur Renaud est évidemment au premier rang ce jour-là des soutiens de l’association lancée par le parrain de sa fille Lolita, aux côtés d’Harlem Désir, président de SOS Racisme, et de nombreux autres artistes.
Voici un reportage sur cette première levés de fonds diffusé sur France 2 dans l’émission « 13h15 le dimanche » le 3 juin 2018 (avec évidemment avec Coluche et Renaud !) :
Le , en partenariat avec plusieurs radios, Coluche anime un show caritatif sur la chaîne nationale TF1, diffusé l’après-midi, pendant quatre heures : un plateau exceptionnel réunissant des hommes politiques de tous bords, des animateurs de toutes les chaînes de télé et de radio, des artistes de tous genres et des sportifs de toutes disciplines. À l’issue de cette émission, Coluche récolte 20 millions de francs, ce qui permet de distribuer 8,5 millions de repas la première année.
Vous pourrez visionner ci-bas une vidéo inédite des coulisses de ce spectacle caritatif du 26 janvier 1986. En plus de Coluche et Renaud, il y avait énormément de célébrités présentes… En voici quelques-unes :
N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).
Comme plusieurs le savent, « Les Restos du cœur » est une association à but non lucratif créée par Coluche (Michel Colucci) en 1985. Elle a pour but d’aider et d’apporter une assistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire par l’accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique, ainsi qu’à toute l’action contre la pauvreté sous toutes ses formes ».
Le 26 janvier 1986, c’est la toute première levée de fonds à la télévision. Quatre heures d’émission en direct. Et à ceux qui tardent à mettre la main à la poche, Coluche lance : « Vous êtes vraiment une bande d’enfoirés ! » Le chanteur Renaud est évidemment au premier rang ce jour-là des soutiens de l’association lancée par le parrain de sa fille Lolita, aux côtés d’Harlem Désir, président de SOS Racisme, et de nombreux autres artistes.
Voici un reportage sur cette première levée de fonds diffusé sur France 2 dans l’émission « 13h15 le dimanche » le 3 juin 2018 (avec évidemment avec Coluche et Renaud !) :
Le , en partenariat avec plusieurs radios, Coluche anime un show caritatif sur la chaîne nationale TF1, diffusé l’après-midi, pendant quatre heures : un plateau exceptionnel réunissant des hommes politiques de tous bords, des animateurs de toutes les chaînes de télé et de radio, des artistes de tous genres et des sportifs de toutes disciplines. À l’issue de cette émission, Coluche récolte 20 millions de francs, ce qui permet de distribuer 8,5 millions de repas la première année.
Vous pourrez visionner ci-bas une vidéo inédite des coulisses de ce spectacle caritatif du 26 janvier 1986. En plus de Coluche et Renaud, il y avait énormément de célébrités présentes… En voici quelques-unes :
N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).
Il s’agit d’une « lettre énervée pour chanteur énervant », d’une fan de Renaud née l’année de la parution de l’album Mistral gagnant. Ça fait vingt ans cette année qu’elle a « quatorze ans et demi », et en a beaucoup à raconter sur son amour de Renaud depuis son adolescence ! Un podcast enregistré le 4 décembre 2020 et mis en ligne sur ARTE Radio le 17 décembre 2020 :
Klaire fait Grr (Claire Fegrinelli) a un chanteur préféré : Renaud. Il est un peu en colère, un peu populaire, un peu picon-bière. Ou plutôt, il l’a été, et puis quelque chose a foiré. Alors elle lui écrit une lettre d’amour au vitriol. Faut dire, peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais Renaud était pas obligé de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole…
Voici donc ce coup de gueule de Klaire fait Grr, suivit des crédits ainsi que des paroles :
Chansons d’autres artistes :Mon vieux (Daniel Guichard), Pour que tu m’aimes encore (Céline Dion), Quand on a que l’amour (Jacques Brel), Avec le temps (Léo Ferré), Dis, quand reviendras-tu ? (Barbara), Symphonie nᵒ 40 en sol mineur (Mozart), My heart will go on (Céline Dion) et L’hymne des femmes.
Renaud de toi
Tu fais chier, hein. C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est ceux qui l’aiment qui prennent cher. « Tintintin » mon cul. Tu fais chier.
Moi je passe ma vie à t’avoir dans la tête et dans l’cœur. Je t’aime envers et contre tous, je brandis mes p’tits poings rageurs tout pleins de ta colère, pour que tu m’passes au final le cœur au sanibroyeur ? T’étais mon héros malgré que bon,
t’es devenu le mec gênant du réveillon.
« Pon ! »
J’fais quoi, moi, avec ça ?
Y’en a qui perdent leurs parents, Pour, heu, un crabe ou un accident, y‘en a qui en chient, y’en a qui en pleurent, dans un torrent d’Alzheimer, qui en prennent pour 10 ans de psy, et moi j’suis là avec mes conneries ?
Tu crois que j’peux débarquer chez le docteur, et dire « Ça va pas fort, Renaud est mort ? Enfin juste à mes yeux, pas vraiment mort ! » j’ai un cercueil… mais j’ai pas d’corps. J’te déteste.
Peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais t’étais pas obligés de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole. Il faut tuer l’père, mais mon père, c’est pas toi, j’ai un poignard qui s’enfonce dans du rien, dans du gras. J’ai un Œdipe qui serait passé chez Afflelou au lieu d’se crever les yeux, c’est nul, et j’t’en veux. J’vais t’dire pourquoi mon vieux.
« Mon vieux »
Ouais, non, ça c’est pas Renaud, hein… C’est Daniel Guichard, rien à voir…
J’ai dix ans presque trois quarts, dans une banlieue même pas dortoir.
(Musique de l’émission de télévision « Club Dorothée »)
Ah non non, j’ai pas la télé, j’suis trop p’tite, pis j’ai des parents instits. J’ai des couettes évidemment, mais faut pas croire pour autant, j’aime déjà pas les gens. Y’a des coupes de cheveux tu sais, qui disent pas la vérité !
J’ai un manteau que j’déteste à mort, sauf à part qu’il a des grandes poches, d’accord. J’ai vachement plein d’bonnes notes et pis, vachement pas beaucoup d’amis. Faut dire, je suis allergique à tout…
J’ai dix ans trois quarts et c’est clair, pas la meilleure panoplie pour devenir populaire. Mais j’suis pas Causette pour autant; c’est juste que j’renifle tout l’temps. Attends, coupe pas la radio, tu vas voir, t’arrives bientôt.
« Joyeux anniversaire. Et c’est… et, c’est éteint là ! Joyeux anniversaire. »
Le jour de gloire est arrivé… J’ai enfin un lecteur de CD. Je plonge tête baissée sans complexe dans la chanson française à texte.
« Dans l’effroi, dans les flammes Je te jetterai des sooooorts… Pour que tu m’aimes encoooore. »
Et mon premier CD, attends, c’est pas toi, hein, t’es marrant ! On est en 96 tu vois, À onze ans, on t’file pas ça.
La gamine de onze ans se charge toute seule d’aller fouiller où les parents rangent leur CD.
« Quand on a que l’am…» « CHIANT… !»
« Avec le temps …» « CHIANT… !»
« Voilà combien de jours…» « SUPER chiant… ! »
« CHIANT… ! SUPER chiant… ! »
« Ils commémorent au mois de juin Un débarquement d’Normandie Ils pensent au brave soldat ricain Qu’y’est v’nu se faire tuer loin d’chez lui… »
« J’EMBRUNTE UN TRUC ! »
Je comprends que dalle aux références, mais j’devine que j’suis d’acc.
« Ils oublient qu’à l’abris des bombes Les français criaient « Vive Pétain ! » Qu’ils étaient bien planqués à Londres Qu’y’avait pas beaucoup d’Jean Moulin »
Bah je sais pas… Les gentils c’est des gens moulins et les autres c’est des gens méchants Mais j’suis pas sûre.
Ouais enfin bon rappelle-toi, à l’époque Internet c’est ça :
« L’encyclopédie multimédia dont vous avez toujours rêvé pour vos enfants ! Des cassettes vidéos passionnantes et même un CD-ROM pour travailler plus facilement. 29 francs seulement ! »
Donc je galère, mais camembert. Je devine que la colère ça va m’parler et que je m’sens du côté des enragés. Dans ma chambre j’ai un fauteuil, alors j’y écoute ton CD parfois, mais j’me prépare à bondir parce que je sais c’que tu vas dire :
« Mais en attendant je chante Et je te crache à la gueule Cette petite chanson méchante Que t’écoutes dans ton fauteuil. »
Je m’lève de mon fauteuil usé, pour pas que ça m’soit destiné. Comme si ça suffisait à m’protéger, je veux pas en faire partie, je veux pas attraper… la bourgeoisie. (« La bourgeoisie »)
« Vous l’croyez, ça ? L’équipe de France est championne du monde en battant le Brésil 3-0 ! »
J’ai treize ans. J’suis déjà pas jolie, j’suis toujours pas populaire. Mais j’commence à comprendre que mon truc à moi, c’est un peu l’humour, beaucoup la colère, et pis souvent les deux, parce qu’on attrape pas les mouches avec du gruyère.
« Zzzzzzzzzzzzzzzzzzz…. Pif ! »
Ouais, je sais, mais ça rimait.
J’aime pas les trucs grandiloquents, j’trouve que les textes qui tabassent vraiment c’est ceux qui pètent pas plus haut qu’leur cul. Non mais, t’as vu, y’a des comptines pour enfants plus balèzes que Victor Hugo… ! Mais… mais pour être honnête, j’ai surtout vachement pas lu Victor Hugo…
J’écoute que Brassens et toi, en gros, et vos chansonnettes qui peuvent devenir des brûlots. J’aime qu’il défonce la peine de mort, à coup de gorille en liberté, et que tu t’serves d’un p’tit chat tout mort, pour aller bouffer du curé.
« Le petit chat est mort Et toi et moi on va Couci-couça À cause de quoi ? À cause qu’on s’demande bien pourquoi T’as jamais un pape sur les toits Être trop près du ciel, p’t’être qu’y z’aiment pas. »
J’ai quatorze ans et demi. Je déteste la guerre, et pis… Je déteste la mort, aussi. Je passe donc à ça d’une carrière de Miss France, oui, mais j’t’ai dit, j’suis pas jolie.
J’ai d’la colère plein les poches, de manteaux moches, et j’décide d’arrêter d’manger du moineau pis des autres animaux. Quand je s’rai grande et lycéenne, et bin je s’rai végétarienne. On va s’foutre de ma gueule sûrement, mais j’ai l’habitude, attends :
« Ah-ckrrr »
Et pis j’m’en fous. Parce que je sais qu’sur n’importe quel bout d’terre, face à n’importe quel gros con, c’est ceux qu’y sont en colère qu’ont raison.
« Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère Quand la moitié du monde en assassine un tier Fatigué, fatigué… »
J’ai 20 ans, et j’aime pas ça Faut dire que j’aime pas grand-chose, c’est pas pratique. Pis le reste, j’suis allergique. J’ai mis ma colère dans l’envie de jouer Phèdre et Andromaque, pieds nus sur les planches qui craquent, le cœur à vif, la place à d’mi-tarif.
Quand j’s’rai grande et parisienne, et ben j’s’rai « tragédienne » !
« ooooh oooooooooh… ! »
Mais dans la vraie vie, j’passe un casting Nesquik, avec une queue de lapin en plastique.
« Songe aux cris des mourants, dans la flamme étouffée, sous le fer expirant. »
« Ahhhh !!! Les céréales Nesquik rendent le lait si chocolaté ! »
J’vois ma colère m’émousser et s’diluer dans le lait chocolaté. C’est p’t’être comme ça qu’on attrape la bourgeoisie, à force de devoir tout diluer dans du chocolat pourri…
« Société, société… Tu m’auras pas. »
J’deviens adulte à moitié, j’deviens cette fille un peu ratée, un peu… à côté d’la plaque. J’pourrais sombrer, j’pourrais couler, mais y’a des mots, souvent y’a tes mots, qui m’rattrapent par le colback, qui m’disent : « Attends, c’est pas toi qu’y’est bizarre, c’est juste le monde qu’y’a une gueule de cauchemar. »
« Maréchaux assassins, l’amour ne vous dis rien, à part bien-sûr celui, de la patrie, hélas, cette idée dégueulasse qu’à mon tour je conchie. »
Alors parfois, comme t’as pu faire, je noie mes peurs dans l’picon-bière. Ça peut pas être un problème, un truc aussi joli que picon-bière.
« Le jour où tu t’ramènes, j’arrête de boire, promis, au moins toute une semaine, ça s’ra dure mais tant pis ! »
J’ai pas encore trente ans. J’m’attache à une gamine, pas à moi, à qui j’file un bout d’mon cœur comme ça, comme on file un bout de son pain au chocolat, un bout qu’on r’verra plus, parce que, ben, salut ! Ton père m’aime plus.
« Tu peux pas t’casser il pleut, ça va tout mouller tes ch’veux Et pis d’abord ça suffit, on s’casse pas à six ans et d’mi ! »
Et cette année-là, y’a mon monde qui s’écroule dans un boucan d’enfer, y’a ma valise chez ma mère, y’a des balles qui volent dans Paris, y’a des balles qui volent dans Charlie. Et toi, sans dec., dans tout c’boxon, tu trouves pas plus con que d’dire en interview qu’tu vas… voter Fillon ?
« Renaud c’est mort, il est récupéré ! »
Pour cette fois, pour une fois, je ferme les yeux parce que j’mets ça sur le compte d’une provoc gratis, j’mets ça sur le compte d’une… tournée de pastis. Eh, c’est pratique de pouvoir mettre des trucs sur le compte des autres, dis, c’est sympa quand la maison fait crédit.
Moi là-d’dans, j’suis dev’nu « écriveuse de trucs grognons », et c’est un peu ta faute, t’façon.
« Quand j’s’rai grande, j’veux être heureuse, savoir dessiner un peu, savoir m’servir d’une perceuse, savoir allumer un feu. »
T’as pas toujours les poings serrés, même que souvent tu m’fais marrer. Quand tu racontes les mobylettes, l’amour et les coquillettes. Et pis des gens qu’y’existent pas, mais vachement r’ssemblant des fois.
« Jouer peut-être du violoncelle, avoir une belle écriture, pour écrire des mots rebelles, à faire tomber tous les murs. »
J’te dois d’m’avoir appris à voir dans les gros mots d’la poésie. Pis dans les p’tits mots aussi. En fait, heu, j’aime pas grand-chose dans la vie, mais j’aime quand ça rime. Alors bah, j’sais pas… Merci ?
« Nous qui sommes sans passé, les femmes… »
Pis voilà, là ça fait vingt ans que j’ai quatorze ans et d’mi, au moins. Mes colères ont rencontré d’autres mots que les tiens.
« Nous qui n’avons pas d’histoire… »
Des mots de femmes, les poings battants, des mots puissants.
« Levons-nous femmes esclaves, et brisons nos entraves ! »
J’ai peur si j’venais à t’écouter d’être obligée d’te détester.
« Debout, debout, debout… »
T’étais un peu anar-gaucho, t’étais à tendance écolo, même que c’était pas encore la mode, et même que la mode ça put et c’est moche, eh, c’est plus pratique d’avoir des grandes poches.
Mais j’ai peur que c’type-là n’existe plus, qu’il est disparu après ses trois tours de piste. J’ai peur que t’es fait l’coup du Parti Socialiste. J’ai peur que comme plein d’types de ta génération, tu sois devenu un vieux con, un de ceux qui réduisent le #metoo de mes sœurs
« Oh là là là lààààà »
au théorème de l’ascenseur.
« On va plus pouvoir prendre l’ascenseur avec une femme avec tout ça… »
Alors comme j’ai peur, pour pas prendre de risque, je t’oublie, j’te dénie, j’te range dans un carton d’la cave où j’vais pas.
Et puis l’temps passe, sauf que coup de grâce, j’te vois partout, d’un coup. Tu balances un clip merdique, avec masque sous le nez, comme tous les connards trop fiers de sortir sans slibard, avec un fond un gonzesse un peu sexy qui sert à rien, potiche, merci !
T’as passé ta vie à affuter ta guitare contre ces blaireaux, ces crevards qui nous r’fourguent la haine de nos prochains, qui nous r’fourguent les poings dans nos prochaines, et là, tu nous fais quoi ? Le coup des Chinois ?
« Mais ça va pas ? »
Qui mangent du chien ?
« T’as honte de rien ? »
« T’as débarqué, un jour de Chine, retournes-y, qu’on t’y confine. Dans c’pays où on bouffe du chien… »
« Ah-ckrrr »
Pis de tout ça, de ceux là-bas, qui nous ont zigouillé l’hôpital qui se crève, de ceux qu’y’ont brisé nos grèves, que t’aurais pu fracasser, de celles qui continuent d’bosser, des précaires, des qui galèrent, des qui peuvent plus faire la manche, ni la révolution, qui peuvent plus bosser comme putains dans leur camion. T’avais que ça, à leur offrir, comme chanson ?
Et les BFM de mon cul, qui se gavent de nos peurs, et sont jamais repus. Quoi, ça t’énerve plus ? Ça t’énervait, attends, quand j’étais p’tite, pourtant :
« L’information pour ces mecs-là, c’est d’effrayer l’prolo l’bourgeois. À coups d’chars russes, d’Ayatollah, demain faites gaffe, y va faire froid. Et à part ça ? Et ben, ça va, s’y s’passe quelqu’chose on vous l’dira. »
Et me fais pas le coup d’l’âge et du naufrage. Soixante balais, c’est une excuse pour être pété d’arthrose, pas pour finir vieux con. Moi j’ai des beaux-parents, faut leur faire les mises à jour Windows, mais ils ont toujours le goût d’la révolution.
J’suis fâchée, parce que j’aurais voulu encore t’aimer, mais là c’est trop tard, c’est cramé… Y’a mon minuit qui vient d’sonner. J’suis là avec une pauvre pantoufle de verre, de dernier verre. Y m’reste tes vieilles chansons en bandoulière, et j’me r’trouve comme une cendrillon à la con, le rimmel jusqu’au menton.
Tu m’laisses en plan sur le trottoir, Bon bah, voilà, j’te dis « Au r’voir » !
« ARTE Radio »
J’aurais bien agité mon p’tit mouchoir, pour une fin triste et poétique, mais moi j’peux pas…
« Point »
… j’suis allergique.
« Com »
« Bon ben ça suffat comme-ci, faisez-en des chansons vous. »
N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).
Leurs côtes-du-rhône et leurs bordeaux
Côtes-du-rhône : vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit sur les rives droite et gauche du Rhône entre Vienne (38) et Avignon (84).
Bordeaux : vin français d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit dans le vignoble de Bordeaux (33).
« Qu’est ce qu’il va faire de son bleu ? De son drapeau rouge de son Lénine, c’est toute sa vie qui était dans sa machine »
« Qu’ils reposent à Jérusalem, sur la terre de leurs pères, au soleil d’Israël, je veux leur dédier ce poème, leur dire qu’ils nous sont chers »
« Palestiniens et arméniens déclarent du fond de leur tombeau qu’un génocide c’est masculin comme un SS un torero »
Dinde aux marrons
Plat traditionnel du réveillon de Noël français.
J'voudrais
Je voudrais (registre familier).
Les voir crever
Les voir mourir (registre argotique).
Ils rat'ront
Ils rateront (registre familier).
D'tourner
De tourner (registre familier).
Y'a d'la joie
Il y a de la joie (registre familier).
La grande bouffe
Les repas copieux (registre argotique).
Les p'tits cadeaux
Les petits cadeaux (registre familier).
L'apothéose
La fin, très brillante (registre soutenu).
C'est l'opium du peuple de France
Ce sont les activités permettant au peuple d’oublier sa condition et le détournant des problèmes économiques et sociaux.
En référence au célèbre dicton philosophique de Karle Marx : « La religion est l’opium du peuple ».
L'tiercé
Le tiercé (registre familier).
Forme de pari hippique quotidien consistant à trouver les trois premiers chevaux dans l’ordre d’arrivée d’une course, inventée et mise au point en 1954 par André Carrus, directeur du PMU (Pari Mutuel Urbain), l’opérateur de paris hippiques.
Télé
Télévision (registre familier).
Bagnole
Automobile (registre argotique).
L'dernier
Le dernier (registre familier).
Salon d'l'auto
« Salon de l’automobile, du cycle et du motocycle » (registre familier), devenu « Salon de l’Automobile » en 1977, « Mondial de l’automobile » en 1988 et « Mondial Paris Motor Show » en 2018.
Tarés
Imbéciles (registre populaire).
Pinard
Vin (registre argotique).
Le sang de la terre
Le vin.
Fermente
Se décompose sous l’influence de micro-organismes, et devient du vin.
Santiago
Santiago du Chili, capitale du Chili.
C'est la gangrène
C’est ce qui pourrit, corrompt (au sens figuré).
Ils sont pas nombreux à gueuler
Ils ne sont pas nombreux à protester (registre argotique).
Lorsqu'en septembre on assassine
Le 11 septembre 1973, le gouvernement du Chili du président Salvador Allende est renversé par un coup d’État militaire soutenu par les États-Unis.
Allende se suicide dans le palais présidentiel de la Moneda alors que l’armée donne l’assaut. Et le général Augusto Pinochet prend le pouvoir et instaure une dictature sanglante.
Au cœur de l'Amérique latine
Au Chili.
Après une longue année d'usine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils oublient un peu la machine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils crient : vive les congés payés
Les congés payés sont une période de congé au cours de laquelle le salarié est payé par l’employeur en raison d’une obligation légale.
Cette innovation sociale majeure est apparue en France le 20 juin 1936 en France, grâce au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum.
Grâce aux congés payés des millions d’employés et ouvriers découvrent la notion même de vacances et voient souvent la mer pour la première fois cette année-là.
Au mois d'août c'est la liberté
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Comme des pions
Comme n’ayant pas vraiment d’importance dans une stratégie globale, de la même manière que les pions du jeu de dames ou du jeu d’échecs.
Flonflons
Accords, généralement bruyants, d’une musique d’harmonie, entendue à distance (mot n’existant qu’au pluriel).
D'feux d'artifice
De feux d’artifice (registre familier).
Ils s'abreuvent de
Ils consomment en grande quantité (sens figuré).
En souv'nir d'une révolution
En souvenir d’une révolution (registre familier) : la révolution française de 1789.
Ils font la fête au mois d'juillet
Ils font la fête au mois de juillet (registre familier) : ils célèbrent la fête nationale française le 14 juillet.
Jean Moulin
Héros de la première heure de la résistance française (*), présent sur le terrain, en France occupée, de janvier 1942 jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943, arrêté et torturé par le nazi Klaus Barbie, mort le 8 juillet 1943 dans un train pour Berlin.
(*) : Préfet d’Eure-et-Loir (28), Jean Moulin est arrêté le 17 juin 1940 par les Allemands parce qu’il refuse de signer un protocole rédigé par trois officiers allemands, reconnaissant faussement qu’une troupe de tirailleurs sénégalais de l’Armée française a commis de prétendues atrocités envers des civils à La Taye, un hameau de Saint-Georges-sur-Eure (28), en réalité victimes de bombardements allemands.
Frappé à coups de poing et enfermé pour refus de complicité avec les Allemands, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre. Il évite la mort de peu et conserve ensuite une cicatrice qu’il cache sous un foulard sur de célèbres clichés pris après sa guérison, à la préfecture de Chartres (28).
Qu'y'avait pas beaucoup d
Qu’il n’y avait pas beaucoup de (registre familier).
Planqués à Londres
À l’abri, dans un endroit sûr, où l’on ne participe pas au combat en temps de guerre (registre familier).
Renaud fait ici allusion aux militaires français du QG (Quartier Général) des FFL (Forces Françaises Libres) du général de Gaulle, situé à Londres.
Vive Pétain
Le maréchal Philippe Pétain, chef de l’État français, le régime autoritaire à la tête de la France durant l’occupation allemande, du 10 juin 1940 au 20 août 1944.
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui
Qui est venu se faire tuer loin de chez lui (registre familier).
Soldat ricain
Soldat américain (registre familier).
Débarquement d'Normandie
Débarquement de Normandie (registre familier) : débarquement anglo-américano-canadien du 6 juin 1944.
S'en allant voter par millions
Les 23 et 30 juin 1968 ont lieu des élections législatives, après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Charles de Gaulle afin de répondre à la crise de mai 68.
Les partis de gauche, considérés comme partiellement responsables de ladite crise, subissent une cuisante défaite (91 sièges sur 485) au profit de la majorité de droite sortante (367 sièges), qui avait pourtant éprouvé de sérieuses difficultés à l’emporter lors des précédentes élections, un an auparavant.
Source : wikipedia.org
J'me souviens surtout d'ces moutons
Je me souviens surtout de ces (registre familier) moutons : personnes faisant la même chose que les autres.
D'une révolution manquée
Les événements de mai-juin 1968, qui mirent en péril le 4e gouvernement de Georges Pompidou, Premier ministre du Général de Gaulle.
D'un sang qui coula rouge et noir
« La Commune de Paris » de 1871 est une période insurrectionnelle de l’histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse.
Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l’Assemblée nationale qui venait d’être élue au suffrage universel masculin, ébaucha pour la ville une organisation proche de l’autogestion ou d’un système communiste.
D’où les références au rouge du communisme et au noir de l’anarchie.
I' m'font pitié
Ils me font pitié (registre familier).
Ils les appliquent tous à la lettre
Ils les appliquent tous précisément, comme il est écrit, sans les interpréter.
C'était pour bientôt
Le printemps est là depuis le 21 mars. Mais le temps peut s’avérer encore frais durant le mois d’avril.
Que l'printemps
Que le printemps (registre familier).
Télé
Télévision (registre familier).
J'parierais pas
Je ne parierais pas (registre familier).
En c'moment
En ce moment (registre familier).
C'qu'on fait
Ce que l’on fait (registre familier).
C'est pas la gloire
Ce n’est pas la gloire (registre familier) : Il n’y a pas de quoi en être fier.
Une sinécure
Charge ou emploi où l’on est rétribué sans avoir rien (ou presque rien) à faire.
Situation de tout repos (registre soutenu).
Cinquante millions de prétendants
En 1975, la France ne compte encore que 52,6 millions d’habitants très exactement. Et non 66,5 millions comme en 2020.
Y'aurait
Il y aurait (registre familier).
Perdait son trône
Perdait le pouvoir.
Roi des cons
Roi des idiots (registre argotique).
Bandant
Excitant (registre vulgaire).
Qu'ça soit
Que cela soit (registre familier).
On peut pas dire
On ne peut pas dire (registre familier).
Être né sous l'signe de
Être né sous le signe de (registre familier) : Être né en.
Chez nous aussi fonctionne encore
La dernière exécution par guillotine n’aura lieu en France que deux ans plus tard, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes à Marseille (13) et Hamida Djandoubi, un tunisien de 27 ans, sera le dernier condamné à mort à avoir été exécuté en France, pour la torture et le meurtre d’une femme de 22 ans. La peine de mort ne sera abolie dans notre pays que le 18 septembre 1981, après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la république et l’arrivée de la gauche au pouvoir.
Qu'la guillotine
Que la guillotine (registre familier).
Un anarchiste du Pays Basque
L’anarchiste catalan Salvador Puig i Antich, militant du MIL (Mouvement Ibérique de Libération) a été exécuté en Espagne le 2 mars 1974. La dernière exécution aura lieu dans ce pays le 27 septembre 1975 et la peine de mort n’y sera abolie que le 29 décembre 1978.
Mise à mort
Exécution.
Immonde
Répugnant(e), d’une saleté ou d’une hideur qui soulève le dégoût.
À s'révolter
À se révolter (registre familier).
De l'autr'côté des Pyrénées
De l’autre côté des Pyrénées (registre familier) : en Espagne.
Au mois d'mars
Au mois de mars (registre familier).
Impunément
Sans être puni, sans encourir de punition, de châtiment.
Y'en a cent
Il y en a cent (registre familier).
À tous les coins d'rue
À tous les coins de rue (registre familier) : partout.
Flics
Policiers (registre argotique).
Fignolèrent leur besogne
Exécutèrent leur travail avec un soin minutieux (registre familier).
Des matraqueurs assermentés
Les policiers parisiens, chargés par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, de réprimer sévèrement – avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle – les participants à la manifestation, du 8 février 1962, interdite, organisée par le PCF (Parti Communiste Français) et d’autres organisations de gauche.
Se souvenir de Charonne
Le 8 février 1962, 9 militants de la CGT (Confédération Générale du travail) et du PCF (Parti Communiste Français) trouvent la mort à la station de métro Charonne à Paris (75), à l’issue d’une manifestation interdite protestant contre l’OAS (Organisation Armée Secrète) et la guerre d’Algérie.
Faux-culs
Hypocrites (registre populaire).
Tocards
Personnes incapables, sans valeur (registre argotique).
Y'a qu'le
Il n’y a que le (registre familier).
L'a pas tell'ment
Elle n’a pas tellement (registre familier).
Depuis des éternités
Depuis très longtemps.
Caustique
Qui désorganise, brûle les tissus animaux et végétaux (« soude caustique »).
Qui attaque, blesse par la moquerie et la satire (sens figuré).