Réouverture de la « Putain d’expo ! »

En effet, alors que l’exposition en hommage à Renaud au Musée de la Musique de la Philharmonie de Paris devait originalement se tenir du 16 octobre 2020 au 2 mai 2021, celle-ci fut temporairement fermée le 30 octobre 2020 en raison du second confinement .

Mais bonne nouvelle ! La Philharmonie de Paris a annoncé la réouverture de l’exposition le 20 mai 2021 ainsi que sa prolongation jusqu’au 7 novembre 2021 :

Une silhouette aux jambes arquées, un foulard rouge, une blondeur timide que vient contredire la puissance des mots, portés par un timbre reconnaissable entre tous : celui qu’on a surnommé « la chetron sauvage » ou encore « le chanteur énervant », colporteur d’enfance et d’humanité grâce à la tendresse acidulée de son Mistral gagnant, reste aujourd’hui l’un des chanteurs français les plus populaires. Son œuvre, entrée au patrimoine de la chanson, s’ancre dans les remous de son siècle et détient aussi une force intemporelle.

Le public est invité à venir avec son smartphone et ses écouteurs pour accéder tout au long du parcours aux contenus multimédias de l’exposition, via une web appli.

Vous pourrez lire le dossier de presse de l’exposition en cliquant ici. Les commissaires de la « Putain d’expo ! » sont David Séchan (frère jumeau de Renaud, directeur de la société d’édition musicale Encore Merci et vice-président de la Sacem) et Johanna Copans (auteure d’une thèse sur Renaud : Le Paysage des chansons de Renaud : une dynamique identitaire). La veille de l’ouverture de la « Putain d’expo ! » en octobre 2020, la Philharmonie de Paris avait partagé une vidéo illustrant le parcours et la scénographie de l’exposition, ainsi que des extraits d’interview avec David Séchan, Johanna Copans et Gérard Lo Monaco (scénographe de l’exposition) :

La « Putain d’expo ! » raconte l’univers de Renaud à travers un paysage visuel autant que musical. Le livre officiel de la « Putain d’expo ! », « Renaud : putain de livre ! », est paru le 8 octobre 2020 :

« Renaud : putain de livre ! » est, tout comme l’exposition, composé de quatre sections qui sont autant de facettes du chanteur :

    • Renaud le révolté,
    • Renaud le poète-portraitiste,
    • Renaud l’engagé, et
    • Renaud l’amoureux de l’enfance.

Voici une vidéo d’Emilie Mazoyer discutant de « Renaud : putain de livre ! », de la « Putain d’expo ! » ainsi que de l’album « The Totale of La bande à Renaud » dans l’émission « L’info du vrai » sur CANAL+ le 14 octobre 2020 :

  

Vous pourrez visionner plusieurs autre vidéos et lire de nombreux articles sur la « Putain d’expo ! » en cliquant sur ce lien. Enfin, vous pourrez réserver vos billets en cliquant ici. Bonne visite !

  
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« Renaud : putain de livre ! » par Johanna Copans et David Séchan

Il s’agit du livre officiel de la « Putain d’expo ! » consacrée à Renaud au Musée de la Musique de la Philharmonie de Paris du 16 octobre 2020 au 2 mai 2021. « Renaud : putain de livre ! » est paru le 8 octobre dernier et est publié par la maison d’édition Plon :

La « Putain d’expo ! » raconte l’univers de Renaud à travers un paysage visuel autant que musical. « Renaud : putain de livre ! » est, tout comme l’exposition, composé de quatre sections qui sont autant de facettes du chanteur :

    • Renaud le révolté,
    • Renaud le poète-portraitiste,
    • Renaud l’engagé, et
    • Renaud l’amoureux de l’enfance.

Riche de plus de 200 iconographies, le livre comporte de nombreuses archives personnelles inédites, manuscrits, dessins et documents rares et photographies. L’ouvrage est préfacé par les deux commissaires de l’exposition : David Séchan, frère jumeau de Renaud, et Johanna Copans, spécialiste de l’artiste et autrice d’un ouvrage sur ses chansons.

Chaque chapitre est accompagné d’un texte signé des proches et meilleurs connaisseurs de Renaud : Jack Lang, Bertrand de Labbey (son agent historique), François Bernheim (« découvreur » de l’artiste), Alain Rey, Riss (de Charlie Hebdo), Jean-Pierre Bucolo (son compositeur historique), Titouan Lamazou, Daniel Colling (directeur du Zénith de Paris, Printemps de Bourges, etc.), Helena Van Den Nest (fan belge de la première heure, créatrice du premier vrai et grand site dédié à Renaud, « Le HLM des fans de Renaud »), Didier Varrod (journaliste, auteur, proche de Renaud) et Jean-Noël Tronc (directeur général de la Sacem, grand admirateur de l’artiste).

Voici une vidéo d’Emilie Mazoyer discutant de « Renaud : putain de livre ! » (ainsi que de la « Putain d’expo ! » et de l’album « The Totale of La bande à Renaud ») dans l’émission « L’info du vrai » sur CANAL+ le 14 octobre 2020 :

 

De plus, le magazine en ligne de la Cité de la musique-Philharmonie de Paris publia le 7 octobre 2020 une section du livre écrite par Johanna Copans ayant comme sujet « La banlieue de Renaud : voyage au bout de la zone ». En voici quelques extraits : 

Au fil de ses albums, Renaud esquisse le paysage d’une banlieue grise et poétique. Toute une galerie de personnages s’y croisent et dialoguent avec l’imaginaire de la ville périphérique.

Dès la fin des années 1970 , Renaud invente «  son  » paysage, une « zone », qui trouve ses lettres de noblesse dans ses chansons. On sait à quel point la banlieue occupera une place importante dans son répertoire, et aussi comment le chanteur mettra en scène mieux que quiconque la ville, son béton, jusqu’à transformer sa création. Soucieux de ne pas se soumettre au malentendu qui l’assimile à un fils de bourgeois portant le blouson de cuir noir, Renaud a su démystifier son personnage de «  loubard  » dans « Peau aime », et il met à l’honneur dans de nombreux albums ce lieu mis au ban, la banlieue. Le paysage urbain périphérique, chez lui, décrypte avec humour les antithèses sociales. On trouve alors dans les chansons des marginaux. Ce sont même, dans cet univers triste et déprécié, marqué par la grisaille, le béton, le bitume, les personnages privilégiés, et sans doute les plus sensibles, de l’univers de Renaud ; ceux qui nous touchent et que l’on reconnaît. Le héros des « Charognards » a vécu à Sarcelles, « crève aux Champs-Élysées », tandis que celui d’«  Adieu minette  » rappelle que la désolation de La Courneuve s’opposera toujours à Neuilly : « À La Courneuve, y a pas d’écoles / Y a qu’des prisons et du béton ».

À part la délinquance ou la mort, quelle issue possible ? Les bâtiments des grands ensembles ressemblent à des prisons, décrépits, ils sont pareils à des ghettos physiques dont il devient presque impossible de s’enfuir. C’est pourquoi l’irruption du camp familial des Gitans au pied des HLM peut ressembler à une bouffée d’oxygène dans « Salut manouche  ». Le personnage du Gitan répare l’espace, parce qu’il installe des repères : «  Dès qu’j’ai quinze ans, j’trouve un boulot / Et j’fais comme toi […] / Je laisse les cons dans leur clapier / Et puis j’me barre ». De la même manière, les échappées belles dans « La Tire à Dédé » nous font oublier, le temps d’une chanson, la mort de la banlieue, dans une fugue encore plus poétique que nostalgique. Sinon, on a envie de crever, comme l’Angelo de Pantin dans « Baston », qui a « les poings serrés au fond des poches de son blouson ». La grisaille du lieu définit les identités, et Renaud construit d’extraordinaires portraits sociaux. Dans « Deuxième génération », en 1983 , l’habitant de la zone n’est plus un blouson noir, mais un fils d’immigré kabyle. Pour Slimane, adolescent de quinze ans, déchiré entre un pays où il vit et celui qu’il n’a jamais connu, la marginalisation s’est muée en exclusion. Le keffieh palestinien porte joliment les couleurs de la zone, le malaise et la révolte. L’enfermement est permanent, dans les parkings, les caves, la chambre. Alors monte le désir de mort sur une mélodie étonnamment douce :

J’ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J’aime que la mort dans cette vie d’merde
J’aime c’qu’est cassé, J’aime c’qu’est détruit
J’aime surtout tout c’qui vous fait peur
La douleur et la nuit

Et enfin, voici quatre articles forts élogieux sur ce livre :

Pour en découvrir davantage, c’est par ici !

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