Nouveauté sur ARTE : « Le Paris tendre et révolté de Renaud »

Mis en ligne sur ARTE.tv le 9 février 2024, il s’agit d’un documentaire invitant à découvrir Paris à travers la vie de Renaud :

Ode à l’enfance, Mistral gagnant, écrit par Renaud en 1985, dévoile la face tendre du chanteur le plus révolté de Paris. Côté pile, Renaud ressuscite, avec douceur, toute la mélancolie du Paname disparu de sa jeunesse. Côté face, il en fait le déversoir de ses colères et ses déboires. Corrosif observateur de son époque, ce titi parisien capte les aspirations et humeurs de sa ville natale.

Avec la participation de plusieurs intervenants proches de Renaud, dont :

Ce documentaire fut réalisée par Amel Bouksani. En voici un extrait rappelant les événements de mai 68, incluant la chanson de Renaud datant de 1968 « Crève salope » : 

Vous pourrez visionner « Le Paris tendre et révolté de Renaud » sur le site d’ARTE en cliquant ici (c’est gratuit !). La rediffusion sera disponible jusqu’au 8 février 2026. N’attendez pas trop !
  

N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).

Nouvelle biographie par Alain Wodrascka : « Mister Renaud »

Parue le 8 juin 2022 aux éditions City Editions, il s’agit d’une biographie de l’auteur-compositeur-interprète, écrivain et biographe Alain Wodrascka :

Alain Wodrascka a consacré une trentaine de biographies à des artistes de la chanson française. Proche des artistes, il est leur confident bienveillant. Il a notamment publié des ouvrages sur Barbara, Véronique Sanson et Laurent Voulzy. « Mister Renaud » représente sa quatrième biographie sur Renaud, dont voici les trois premières :

Voici comment l’éditeur présente cette nouvelle biographie :

« Libertaire, révolté, gauchiste, un peu loubard, chanteur énervant… Renaud est tout cela à la fois, mais c’est surtout un écorché vif. Depuis plus de 40 ans, il promène son regard sur le monde à travers des chansons inoubliables. Dans ce livre, l’auteur, qui a côtoyé des proches de Renaud, est parti sur les traces du mystère Renaud. De son enfance bourgeoise à Paris jusqu’aux errances dans l’alcoolisme, en passant par les barricades de Mai 68 ou son amour des femmes, cette biographie retrace une vie riche de passions. Elle montre aussi l’extraordinaire force de l’artiste et son immense sensibilité. Un homme à fleur de peau, un éternel enfant à la tendresse exacerbée qui a toujours trouvé les moyens de renaître de ses cendres. Même dans les moments les plus difficiles de sa vie. »

En extrait du livre, voici le prélude de cette biographie :

Renaud, l’un des plus grands auteurs-compositeurs de notre temps, a franchi le cap Horn de l’existence. S’il ne rappe pas, il fut le premier porte-parole d’une jeunesse dont le verlan est le langage familier. Rigoureusement engagé, tendrement impertinent, « le chanteur énervant » a atteint des sommets exceptionnels de popularité et gagné l’affection fidèle du public. Pour preuve, de « Laisse béton » à « Manhattan-Kaboul », via « Dès que le vent soufflera », « Mistral gagnant » et « Toujours debout », nombre de ses chansons se sont inscrites dans le patrimoine français.

Le secret du succès de ce fils naturel de Brassens et Bruant tient à son art de sublimer la poésie du quotidien pour dénoncer l’injustice sociale, et de brosser de justes et sensibles portraits de ses contemporains dont il dévoile les sentiments. Ainsi, l’œuvre de ce pamphlétaire, mais aussi romantique et cocasse, est un miroir où chacun se reconnaît. De ce fait, Renaud appartient à cette rare catégorie de chanteurs qui, quoi qu’il dise ou fasse, continuera de susciter l’affection du public, tant le lien qu’il a tissé avec lui est de facture fondamentale et éternelle.

Hommage rare pour un artiste vivant, du 16 octobre 2020 au 7 novembre de l’année suivante, la Philharmonie de Paris lui consacre une « Putain d’expo ». Ni biographique ni chronologique, elle consiste en une déambulation dans l’univers de Renaud, reconstitué grâce à des archives audiovisuelles. À la croisée du social, du politique et de l’imaginaire, cette exposition retrace les visages intime, humaniste et révolté du chanteur, devant des visiteurs nombreux et conquis.

Flash-back sur les différentes étapes de sa carrière où, entre sommets vertigineux et saisons en enfer, l’artiste renaît à chaque fois de ses cendre.

Vous pourrez vous procurer cette nouvelle biographie en cliquant ici

En souvenir, voici un extrait de l’émission « Cette semaine-là » (avec Wendy Bouchard) diffusée sur France 3 le 22 octobre 2017. Au cours de cet extrait, Alain Wodrascka (en compagnie de Didier Varrod) effectue un retour historique sur la chanson à succès de Renaud « Dès que le vent soufflera » :

  
N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).

« Renaud : putain de livre ! » par Johanna Copans et David Séchan

Il s’agit du livre officiel de la « Putain d’expo ! » consacrée à Renaud au Musée de la Musique de la Philharmonie de Paris du 16 octobre 2020 au 2 mai 2021. « Renaud : putain de livre ! » est paru le 8 octobre dernier et est publié par la maison d’édition Plon :

La « Putain d’expo ! » raconte l’univers de Renaud à travers un paysage visuel autant que musical. « Renaud : putain de livre ! » est, tout comme l’exposition, composé de quatre sections qui sont autant de facettes du chanteur :

    • Renaud le révolté,
    • Renaud le poète-portraitiste,
    • Renaud l’engagé, et
    • Renaud l’amoureux de l’enfance.

Riche de plus de 200 iconographies, le livre comporte de nombreuses archives personnelles inédites, manuscrits, dessins et documents rares et photographies. L’ouvrage est préfacé par les deux commissaires de l’exposition : David Séchan, frère jumeau de Renaud, et Johanna Copans, spécialiste de l’artiste et autrice d’un ouvrage sur ses chansons.

Chaque chapitre est accompagné d’un texte signé des proches et meilleurs connaisseurs de Renaud : Jack Lang, Bertrand de Labbey (son agent historique), François Bernheim (« découvreur » de l’artiste), Alain Rey, Riss (de Charlie Hebdo), Jean-Pierre Bucolo (son compositeur historique), Titouan Lamazou, Daniel Colling (directeur du Zénith de Paris, Printemps de Bourges, etc.), Helena Van Den Nest (fan belge de la première heure, créatrice du premier vrai et grand site dédié à Renaud, « Le HLM des fans de Renaud »), Didier Varrod (journaliste, auteur, proche de Renaud) et Jean-Noël Tronc (directeur général de la Sacem, grand admirateur de l’artiste).

Voici une vidéo d’Emilie Mazoyer discutant de « Renaud : putain de livre ! » (ainsi que de la « Putain d’expo ! » et de l’album « The Totale of La bande à Renaud ») dans l’émission « L’info du vrai » sur CANAL+ le 14 octobre 2020 :

 

De plus, le magazine en ligne de la Cité de la musique-Philharmonie de Paris publia le 7 octobre 2020 une section du livre écrite par Johanna Copans ayant comme sujet « La banlieue de Renaud : voyage au bout de la zone ». En voici quelques extraits : 

Au fil de ses albums, Renaud esquisse le paysage d’une banlieue grise et poétique. Toute une galerie de personnages s’y croisent et dialoguent avec l’imaginaire de la ville périphérique.

Dès la fin des années 1970 , Renaud invente «  son  » paysage, une « zone », qui trouve ses lettres de noblesse dans ses chansons. On sait à quel point la banlieue occupera une place importante dans son répertoire, et aussi comment le chanteur mettra en scène mieux que quiconque la ville, son béton, jusqu’à transformer sa création. Soucieux de ne pas se soumettre au malentendu qui l’assimile à un fils de bourgeois portant le blouson de cuir noir, Renaud a su démystifier son personnage de «  loubard  » dans « Peau aime », et il met à l’honneur dans de nombreux albums ce lieu mis au ban, la banlieue. Le paysage urbain périphérique, chez lui, décrypte avec humour les antithèses sociales. On trouve alors dans les chansons des marginaux. Ce sont même, dans cet univers triste et déprécié, marqué par la grisaille, le béton, le bitume, les personnages privilégiés, et sans doute les plus sensibles, de l’univers de Renaud ; ceux qui nous touchent et que l’on reconnaît. Le héros des « Charognards » a vécu à Sarcelles, « crève aux Champs-Élysées », tandis que celui d’«  Adieu minette  » rappelle que la désolation de La Courneuve s’opposera toujours à Neuilly : « À La Courneuve, y a pas d’écoles / Y a qu’des prisons et du béton ».

À part la délinquance ou la mort, quelle issue possible ? Les bâtiments des grands ensembles ressemblent à des prisons, décrépits, ils sont pareils à des ghettos physiques dont il devient presque impossible de s’enfuir. C’est pourquoi l’irruption du camp familial des Gitans au pied des HLM peut ressembler à une bouffée d’oxygène dans « Salut manouche  ». Le personnage du Gitan répare l’espace, parce qu’il installe des repères : «  Dès qu’j’ai quinze ans, j’trouve un boulot / Et j’fais comme toi […] / Je laisse les cons dans leur clapier / Et puis j’me barre ». De la même manière, les échappées belles dans « La Tire à Dédé » nous font oublier, le temps d’une chanson, la mort de la banlieue, dans une fugue encore plus poétique que nostalgique. Sinon, on a envie de crever, comme l’Angelo de Pantin dans « Baston », qui a « les poings serrés au fond des poches de son blouson ». La grisaille du lieu définit les identités, et Renaud construit d’extraordinaires portraits sociaux. Dans « Deuxième génération », en 1983 , l’habitant de la zone n’est plus un blouson noir, mais un fils d’immigré kabyle. Pour Slimane, adolescent de quinze ans, déchiré entre un pays où il vit et celui qu’il n’a jamais connu, la marginalisation s’est muée en exclusion. Le keffieh palestinien porte joliment les couleurs de la zone, le malaise et la révolte. L’enfermement est permanent, dans les parkings, les caves, la chambre. Alors monte le désir de mort sur une mélodie étonnamment douce :

J’ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J’aime que la mort dans cette vie d’merde
J’aime c’qu’est cassé, J’aime c’qu’est détruit
J’aime surtout tout c’qui vous fait peur
La douleur et la nuit

Et enfin, voici quatre articles forts élogieux sur ce livre :

Pour en découvrir davantage, c’est par ici !

N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).