À l’instar du quatuor vocal français Les Goguettes avec « 2020 dans l’Hexagone », l’humoriste et imitateur belge Fabian Le Castel a repris de manière humoristique la chanson intergénérationnelle de Renaud « Hexagone », adaptée aux événements de 2020. Tel que mentionné sur le site de VivaCité :
Fabian Le Castel a clôturé l’année 2020 par une énième imitation dans Le Cactus du 8/9 dans un domaine qui lui va à merveille : la chanson ! Il a repris Hexagone de Renaud.
L’année 2020 restera gravée dans les mémoires comme une des plus déplorables vécues par l’humanité. Fabian Le Castel a passé en revue chaque mois de 2020 pour rappeler les faits importants, très teintés de coronavirus, qui ont émaillé cette année inédite.
Ce Bilan 2020 de Fabian Le Castel, relu avec le vocabulaire incontournable de Renaud, rappelle notamment tour à tour les faits suivants : les feux en Australie en janvier, l’apparition des premiers cas de covid-19 en Europe en février, le confinement et la pénurie de masques en mars en Belgique, le courage du corps médical en avril, la mort de George Floyd au mois de mai, le déconfinement à l’été, le décès d’Annie Cordy en septembre, la fin de l’affaire Delphine Boël en octobre, Joe Biden élu président des États-Unis en novembre, le début de la vaccination en décembre.
Le voici interprétant sa version d’ « Hexagone » dans le volet Le Cactus de l’émission Le 8/9 sur les ondes de VivaCité le 31 décembre 2020 :
Comme Fabian Le Castel l’a si bien dit en terminant : « En espérant, « qu’l’an 21 sera plus marrant ! » .»
On s’embrassait au mois d’janvier Bien avant que l’enfer commence Et qu’un pangolin infecté Mette en danger toutes nos défenses En Australie depuis des s’maines Greta nous avait tous prévenus Pendant que les flammes se déchainent Des koalas ont chaud au cul
Un premier cas en février Et de Florence jusqu’à Vérone L’hécatombe vient de débuter Les vieux en prennent plein la trogne Pendant qu’Maggie croit qu’c’est qu’une grippe Qu’les virologues elle les descend On se rend compte qu’il y a un hic Les masques faudra vraiment faire sans
Quand on apprend au mois de mars Que les ministres de la santé Y’en a plus que des Monégasques On a arrêté d’les compter Les gens redécouvrent le jogging Ils commencent à perdre le Nord Et pour éviter la déprime Le PQ c’est leur réconfort
2020, c’était pas très drôle Même avec un gouvernement Rester des mois dans notre piaule C’était vraiment pas très bandant
Pour les infirmiers en avril Pas le temps de voir leurs marmots Pendant qu’les malades défilent On les applaudit nos héros Les hôpitaux crient leur mal-être À cause d’leurs décisions débiles Les malades où va-t-on les mettre L’économie c’est leur mobile
On déconfine au mois de mai À Bedos on lui dit au r’voir Et quand Georges Floyd est étouffé Les racistes en prennent plein leur poire Et Donald Trump perd la raison Voilà qu’il vient nous conseiller La javel c’est la solution Pour ce putain d’dégénéré
On a repris vie cet été Avec les potes dans les restos Si l’virus s’était bien calmé Le rebond c’était pour bientôt Pour les artistes c’est la galère Y’a plus aucune réservation Qu’deux cent personnes à un concert Et respect des distanciations
2020, c’était pas très drôle Et les bulles ça nous a gonflé Même plus un match de football Et l’Euro on l’aurait gagné
En septembre, c’est la triste mine Tata Yoyo nous a quitté La Belgique perd une héroïne Putain d’faucheuse, putain d’année
Delphine Boël r’çoit en octobre Le résultats de tests royaux C’est fini qu’Albert se dérobe Fallait se retirer plus tôt Pendant qu’Sean Connery quitte cette terre On voit pas venir le danger Et d’un point de vue sanitaire La deuxième vague est à nos pieds
En novembre, c’est les élections Et quand Joe Biden est élu Trump crie à la conspiration Même Melania, elle n’en peut plus Et quand Diego s’en est allé C’est le retour des ambulances Même plus moyen de se coiffer J’vois plus rien derrière ma frange
Et on a nos premiers vaccinés Quelques jours avant l’réveillon Pour retrouver notre liberté Pfizer va se faire des millions
2020, c’était pas très drôle Et moi j’la quitte en vous souhaitant Qu’ensemble on s’amuse, qu’on rigole Qu’l’an 21 s’ra plus marrant
Tatatin !
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Un retour humoristique sur les mois de l’année 2020, en espérant mieux pour 2021 !
Rebaptisée « 2020 dans l’Hexagone » par le quatuor vocal français Les Goguettes
Les Goguettes est un quatuor créé en 2013. Spécialisé dans les reprises parodiques et humoristiques de chansons de variété française, le groupe connaît un succès important sur les réseaux sociaux pendant la période de confinement de 2020. Les membres de ce « trio, mais à quatre » sont Clémence Monnier, Stan, Aurélien Merle et Valentin Vander. Ils ont mis en ligne le 23 novembre 2020 leur version de la chanson intergénérationnelle « Hexagone », intitulée « 2020 dans l’Hexagone » dont voici le clip, suivi des paroles :
2020 dans l’Hexagone
On s’embrassait au mois d’janvier Sans s’préoccuper des distances Parfois on allait même danser Ça paraît dingue quand on y pense Notre principale problématique T’imagines que c’était alors Le réchauffement climatique AH AH AH j’en rigole encore
En février petit coup d’mou Y’a le virus chez nos voisins Mais il passera pas chez nous Promis, parole d’Agnès Buzyn Elle nous fait le coup d’Tchernobyl Et puis elle s’en va en loucedé Dans la course pour l’Hôtel de Ville Vu que Griveaux s’est fait griller
En mars la guerre est déclarée Tout l’monde en ordre de bataille C’est à dire devant la télé À regarder Sibeth Ndiaye On ferme les frontières brutalement Marine Le Pen est toute réjouie Comme quoi dès qu’il y a plus de migrant Ah ouais ça va mieux dans le pays !
Ah 2020 dans l’Hexagone On peut pas dire que ce soit la fête Il est loin l’temps des Gilets Jaunes Et des manifs pour les retraites
On nous a dit au mois d’avril À la télé dans les journaux De rester à notre domicile Qu’on pourrait ressortir bientôt (peut-être) Ensemble on va sauver la France Devant Netflix c’est notre destin Chacun sa visio-conférence Et sa recette de tarte Tatin (Tintintin)
Au mois de mai : Wouaw ! On est dehors Finis de jouer les troglodytes Pas plus de 100 kilomètres d’abord Il faudrait pas y aller trop vite Pendant qu’la culture est à genoux Pas besoin d’tigre à enfourcher De Villiers rouvre le Puy du Fou D’un petit texto à l’Elysée
Un peu déçu par le mois de juin A peine quelques féminicides Et puis des policiers ricains Qui tuent des noirs – bref, la routine Une petite canicule au milieu Ça fait toujours plaisir t’as vu S’il restait encore deux-trois vieux Voilà le problème résolu
Ah 2020 dans l’Hexagone Y’a d’quoi te refiler des cheveux blancs Si vous trouvez que j’ai l’air en forme Dites-vous qu’en vrai j’ai 14 ans
Juillet c’est l’grand remaniement Edouard Philippe est trop populaire On va mettre un gars moins gênant Qui f’ra pas d’ombre à Jupiter Sa préoccupation première C’est de relever le PIB La croissance et Bruno Le Maire C’est leur seule gloire à ces tarés
On s’est presque fait chier au mois d’août Rien d’anormal à déclarer Une vague explosion à Beyrouth Et une défaite du PSG Pendant que de Biarritz au Cap d’Agde On troque les masques pour les tubas En surfant sur la deuxième vague Quoi, un virus ? Je me souviens pas…
En septembre finie la bamboche C’est l’heure de la rentrée scolaire Dans la classe avec 35 mioches Vive le protocol’ sanitaire Pendant qu’à l’hôpital on jure Qu’on peut pas donner plus d’argent Mais on vous propose un Ségur Parce que… Ça sonnait bien
Ah 2020 dans l’Hexagone ! C’est le monde d’avant mais en plus pire R’mets-moi un verre de Côtes-du-Rhône Il reste encore trois mois à tenir
Octobre : inédit d’puis la guerre Un couvre-feu est instauré Si j’avais le droit d’voir ma grand-mère Ça nous f’rait un truc à partager Rajoute là-dessus les attentats Et tous les commentaires débiles Là c’est un petit peu trop pour moi J’ai fini tous les Lexomils
En novembre – eh ben c’est maintenant On est au top de l’euphorie Reconfinement comme au printemps Sauf qu’on peut aller chez Darty (ouf !)
Pendant qu’on est tous confinés Ils votent une loi sécuritaire Qui nous interdit de filmer Toutes les violences policières (qui n’existent pas, pourtant)
Faudrait peut-être mieux qu’on s’arrête là Même s’il nous reste le mois de décembre Je préfère brûler mon agenda Car j’imagine pas ce qu’on va prendre Inondations, tremblements de terre Peut-être une invasion de martiens Ou pire encore Michel Drucker Qui claque le soir du 31
Ah 2020 dans l’Hexagone C’est une belle aventure humaine Profitons-en car si ça se trouve Y’a plus d’humains l’année prochaine
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Il s’agit d’une « lettre énervée pour chanteur énervant », d’une fan de Renaud née l’année de la parution de l’album Mistral gagnant. Ça fait vingt ans cette année qu’elle a « quatorze ans et demi », et en a beaucoup à raconter sur son amour de Renaud depuis son adolescence ! Un podcast enregistré le 4 décembre 2020 et mis en ligne sur ARTE Radio le 17 décembre 2020 :
Klaire fait Grr (Claire Fegrinelli) a un chanteur préféré : Renaud. Il est un peu en colère, un peu populaire, un peu picon-bière. Ou plutôt, il l’a été, et puis quelque chose a foiré. Alors elle lui écrit une lettre d’amour au vitriol. Faut dire, peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais Renaud était pas obligé de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole…
Voici donc ce coup de gueule de Klaire fait Grr, suivit des crédits ainsi que des paroles :
Chansons d’autres artistes :Mon vieux (Daniel Guichard), Pour que tu m’aimes encore (Céline Dion), Quand on a que l’amour (Jacques Brel), Avec le temps (Léo Ferré), Dis, quand reviendras-tu ? (Barbara), Symphonie nᵒ 40 en sol mineur (Mozart), My heart will go on (Céline Dion) et L’hymne des femmes.
Renaud de toi
Tu fais chier, hein. C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est ceux qui l’aiment qui prennent cher. « Tintintin » mon cul. Tu fais chier.
Moi je passe ma vie à t’avoir dans la tête et dans l’cœur. Je t’aime envers et contre tous, je brandis mes p’tits poings rageurs tout pleins de ta colère, pour que tu m’passes au final le cœur au sanibroyeur ? T’étais mon héros malgré que bon,
t’es devenu le mec gênant du réveillon.
« Pon ! »
J’fais quoi, moi, avec ça ?
Y’en a qui perdent leurs parents, Pour, heu, un crabe ou un accident, y‘en a qui en chient, y’en a qui en pleurent, dans un torrent d’Alzheimer, qui en prennent pour 10 ans de psy, et moi j’suis là avec mes conneries ?
Tu crois que j’peux débarquer chez le docteur, et dire « Ça va pas fort, Renaud est mort ? Enfin juste à mes yeux, pas vraiment mort ! » j’ai un cercueil… mais j’ai pas d’corps. J’te déteste.
Peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais t’étais pas obligés de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole. Il faut tuer l’père, mais mon père, c’est pas toi, j’ai un poignard qui s’enfonce dans du rien, dans du gras. J’ai un Œdipe qui serait passé chez Afflelou au lieu d’se crever les yeux, c’est nul, et j’t’en veux. J’vais t’dire pourquoi mon vieux.
« Mon vieux »
Ouais, non, ça c’est pas Renaud, hein… C’est Daniel Guichard, rien à voir…
J’ai dix ans presque trois quarts, dans une banlieue même pas dortoir.
(Musique de l’émission de télévision « Club Dorothée »)
Ah non non, j’ai pas la télé, j’suis trop p’tite, pis j’ai des parents instits. J’ai des couettes évidemment, mais faut pas croire pour autant, j’aime déjà pas les gens. Y’a des coupes de cheveux tu sais, qui disent pas la vérité !
J’ai un manteau que j’déteste à mort, sauf à part qu’il a des grandes poches, d’accord. J’ai vachement plein d’bonnes notes et pis, vachement pas beaucoup d’amis. Faut dire, je suis allergique à tout…
J’ai dix ans trois quarts et c’est clair, pas la meilleure panoplie pour devenir populaire. Mais j’suis pas Causette pour autant; c’est juste que j’renifle tout l’temps. Attends, coupe pas la radio, tu vas voir, t’arrives bientôt.
« Joyeux anniversaire. Et c’est… et, c’est éteint là ! Joyeux anniversaire. »
Le jour de gloire est arrivé… J’ai enfin un lecteur de CD. Je plonge tête baissée sans complexe dans la chanson française à texte.
« Dans l’effroi, dans les flammes Je te jetterai des sooooorts… Pour que tu m’aimes encoooore. »
Et mon premier CD, attends, c’est pas toi, hein, t’es marrant ! On est en 96 tu vois, À onze ans, on t’file pas ça.
La gamine de onze ans se charge toute seule d’aller fouiller où les parents rangent leur CD.
« Quand on a que l’am…» « CHIANT… !»
« Avec le temps …» « CHIANT… !»
« Voilà combien de jours…» « SUPER chiant… ! »
« CHIANT… ! SUPER chiant… ! »
« Ils commémorent au mois de juin Un débarquement d’Normandie Ils pensent au brave soldat ricain Qu’y’est v’nu se faire tuer loin d’chez lui… »
« J’EMBRUNTE UN TRUC ! »
Je comprends que dalle aux références, mais j’devine que j’suis d’acc.
« Ils oublient qu’à l’abris des bombes Les français criaient « Vive Pétain ! » Qu’ils étaient bien planqués à Londres Qu’y’avait pas beaucoup d’Jean Moulin »
Bah je sais pas… Les gentils c’est des gens moulins et les autres c’est des gens méchants Mais j’suis pas sûre.
Ouais enfin bon rappelle-toi, à l’époque Internet c’est ça :
« L’encyclopédie multimédia dont vous avez toujours rêvé pour vos enfants ! Des cassettes vidéos passionnantes et même un CD-ROM pour travailler plus facilement. 29 francs seulement ! »
Donc je galère, mais camembert. Je devine que la colère ça va m’parler et que je m’sens du côté des enragés. Dans ma chambre j’ai un fauteuil, alors j’y écoute ton CD parfois, mais j’me prépare à bondir parce que je sais c’que tu vas dire :
« Mais en attendant je chante Et je te crache à la gueule Cette petite chanson méchante Que t’écoutes dans ton fauteuil. »
Je m’lève de mon fauteuil usé, pour pas que ça m’soit destiné. Comme si ça suffisait à m’protéger, je veux pas en faire partie, je veux pas attraper… la bourgeoisie. (« La bourgeoisie »)
« Vous l’croyez, ça ? L’équipe de France est championne du monde en battant le Brésil 3-0 ! »
J’ai treize ans. J’suis déjà pas jolie, j’suis toujours pas populaire. Mais j’commence à comprendre que mon truc à moi, c’est un peu l’humour, beaucoup la colère, et pis souvent les deux, parce qu’on attrape pas les mouches avec du gruyère.
« Zzzzzzzzzzzzzzzzzzz…. Pif ! »
Ouais, je sais, mais ça rimait.
J’aime pas les trucs grandiloquents, j’trouve que les textes qui tabassent vraiment c’est ceux qui pètent pas plus haut qu’leur cul. Non mais, t’as vu, y’a des comptines pour enfants plus balèzes que Victor Hugo… ! Mais… mais pour être honnête, j’ai surtout vachement pas lu Victor Hugo…
J’écoute que Brassens et toi, en gros, et vos chansonnettes qui peuvent devenir des brûlots. J’aime qu’il défonce la peine de mort, à coup de gorille en liberté, et que tu t’serves d’un p’tit chat tout mort, pour aller bouffer du curé.
« Le petit chat est mort Et toi et moi on va Couci-couça À cause de quoi ? À cause qu’on s’demande bien pourquoi T’as jamais un pape sur les toits Être trop près du ciel, p’t’être qu’y z’aiment pas. »
J’ai quatorze ans et demi. Je déteste la guerre, et pis… Je déteste la mort, aussi. Je passe donc à ça d’une carrière de Miss France, oui, mais j’t’ai dit, j’suis pas jolie.
J’ai d’la colère plein les poches, de manteaux moches, et j’décide d’arrêter d’manger du moineau pis des autres animaux. Quand je s’rai grande et lycéenne, et bin je s’rai végétarienne. On va s’foutre de ma gueule sûrement, mais j’ai l’habitude, attends :
« Ah-ckrrr »
Et pis j’m’en fous. Parce que je sais qu’sur n’importe quel bout d’terre, face à n’importe quel gros con, c’est ceux qu’y sont en colère qu’ont raison.
« Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère Quand la moitié du monde en assassine un tier Fatigué, fatigué… »
J’ai 20 ans, et j’aime pas ça Faut dire que j’aime pas grand-chose, c’est pas pratique. Pis le reste, j’suis allergique. J’ai mis ma colère dans l’envie de jouer Phèdre et Andromaque, pieds nus sur les planches qui craquent, le cœur à vif, la place à d’mi-tarif.
Quand j’s’rai grande et parisienne, et ben j’s’rai « tragédienne » !
« ooooh oooooooooh… ! »
Mais dans la vraie vie, j’passe un casting Nesquik, avec une queue de lapin en plastique.
« Songe aux cris des mourants, dans la flamme étouffée, sous le fer expirant. »
« Ahhhh !!! Les céréales Nesquik rendent le lait si chocolaté ! »
J’vois ma colère m’émousser et s’diluer dans le lait chocolaté. C’est p’t’être comme ça qu’on attrape la bourgeoisie, à force de devoir tout diluer dans du chocolat pourri…
« Société, société… Tu m’auras pas. »
J’deviens adulte à moitié, j’deviens cette fille un peu ratée, un peu… à côté d’la plaque. J’pourrais sombrer, j’pourrais couler, mais y’a des mots, souvent y’a tes mots, qui m’rattrapent par le colback, qui m’disent : « Attends, c’est pas toi qu’y’est bizarre, c’est juste le monde qu’y’a une gueule de cauchemar. »
« Maréchaux assassins, l’amour ne vous dis rien, à part bien-sûr celui, de la patrie, hélas, cette idée dégueulasse qu’à mon tour je conchie. »
Alors parfois, comme t’as pu faire, je noie mes peurs dans l’picon-bière. Ça peut pas être un problème, un truc aussi joli que picon-bière.
« Le jour où tu t’ramènes, j’arrête de boire, promis, au moins toute une semaine, ça s’ra dure mais tant pis ! »
J’ai pas encore trente ans. J’m’attache à une gamine, pas à moi, à qui j’file un bout d’mon cœur comme ça, comme on file un bout de son pain au chocolat, un bout qu’on r’verra plus, parce que, ben, salut ! Ton père m’aime plus.
« Tu peux pas t’casser il pleut, ça va tout mouller tes ch’veux Et pis d’abord ça suffit, on s’casse pas à six ans et d’mi ! »
Et cette année-là, y’a mon monde qui s’écroule dans un boucan d’enfer, y’a ma valise chez ma mère, y’a des balles qui volent dans Paris, y’a des balles qui volent dans Charlie. Et toi, sans dec., dans tout c’boxon, tu trouves pas plus con que d’dire en interview qu’tu vas… voter Fillon ?
« Renaud c’est mort, il est récupéré ! »
Pour cette fois, pour une fois, je ferme les yeux parce que j’mets ça sur le compte d’une provoc gratis, j’mets ça sur le compte d’une… tournée de pastis. Eh, c’est pratique de pouvoir mettre des trucs sur le compte des autres, dis, c’est sympa quand la maison fait crédit.
Moi là-d’dans, j’suis dev’nu « écriveuse de trucs grognons », et c’est un peu ta faute, t’façon.
« Quand j’s’rai grande, j’veux être heureuse, savoir dessiner un peu, savoir m’servir d’une perceuse, savoir allumer un feu. »
T’as pas toujours les poings serrés, même que souvent tu m’fais marrer. Quand tu racontes les mobylettes, l’amour et les coquillettes. Et pis des gens qu’y’existent pas, mais vachement r’ssemblant des fois.
« Jouer peut-être du violoncelle, avoir une belle écriture, pour écrire des mots rebelles, à faire tomber tous les murs. »
J’te dois d’m’avoir appris à voir dans les gros mots d’la poésie. Pis dans les p’tits mots aussi. En fait, heu, j’aime pas grand-chose dans la vie, mais j’aime quand ça rime. Alors bah, j’sais pas… Merci ?
« Nous qui sommes sans passé, les femmes… »
Pis voilà, là ça fait vingt ans que j’ai quatorze ans et d’mi, au moins. Mes colères ont rencontré d’autres mots que les tiens.
« Nous qui n’avons pas d’histoire… »
Des mots de femmes, les poings battants, des mots puissants.
« Levons-nous femmes esclaves, et brisons nos entraves ! »
J’ai peur si j’venais à t’écouter d’être obligée d’te détester.
« Debout, debout, debout… »
T’étais un peu anar-gaucho, t’étais à tendance écolo, même que c’était pas encore la mode, et même que la mode ça put et c’est moche, eh, c’est plus pratique d’avoir des grandes poches.
Mais j’ai peur que c’type-là n’existe plus, qu’il est disparu après ses trois tours de piste. J’ai peur que t’es fait l’coup du Parti Socialiste. J’ai peur que comme plein d’types de ta génération, tu sois devenu un vieux con, un de ceux qui réduisent le #metoo de mes sœurs
« Oh là là là lààààà »
au théorème de l’ascenseur.
« On va plus pouvoir prendre l’ascenseur avec une femme avec tout ça… »
Alors comme j’ai peur, pour pas prendre de risque, je t’oublie, j’te dénie, j’te range dans un carton d’la cave où j’vais pas.
Et puis l’temps passe, sauf que coup de grâce, j’te vois partout, d’un coup. Tu balances un clip merdique, avec masque sous le nez, comme tous les connards trop fiers de sortir sans slibard, avec un fond un gonzesse un peu sexy qui sert à rien, potiche, merci !
T’as passé ta vie à affuter ta guitare contre ces blaireaux, ces crevards qui nous r’fourguent la haine de nos prochains, qui nous r’fourguent les poings dans nos prochaines, et là, tu nous fais quoi ? Le coup des Chinois ?
« Mais ça va pas ? »
Qui mangent du chien ?
« T’as honte de rien ? »
« T’as débarqué, un jour de Chine, retournes-y, qu’on t’y confine. Dans c’pays où on bouffe du chien… »
« Ah-ckrrr »
Pis de tout ça, de ceux là-bas, qui nous ont zigouillé l’hôpital qui se crève, de ceux qu’y’ont brisé nos grèves, que t’aurais pu fracasser, de celles qui continuent d’bosser, des précaires, des qui galèrent, des qui peuvent plus faire la manche, ni la révolution, qui peuvent plus bosser comme putains dans leur camion. T’avais que ça, à leur offrir, comme chanson ?
Et les BFM de mon cul, qui se gavent de nos peurs, et sont jamais repus. Quoi, ça t’énerve plus ? Ça t’énervait, attends, quand j’étais p’tite, pourtant :
« L’information pour ces mecs-là, c’est d’effrayer l’prolo l’bourgeois. À coups d’chars russes, d’Ayatollah, demain faites gaffe, y va faire froid. Et à part ça ? Et ben, ça va, s’y s’passe quelqu’chose on vous l’dira. »
Et me fais pas le coup d’l’âge et du naufrage. Soixante balais, c’est une excuse pour être pété d’arthrose, pas pour finir vieux con. Moi j’ai des beaux-parents, faut leur faire les mises à jour Windows, mais ils ont toujours le goût d’la révolution.
J’suis fâchée, parce que j’aurais voulu encore t’aimer, mais là c’est trop tard, c’est cramé… Y’a mon minuit qui vient d’sonner. J’suis là avec une pauvre pantoufle de verre, de dernier verre. Y m’reste tes vieilles chansons en bandoulière, et j’me r’trouve comme une cendrillon à la con, le rimmel jusqu’au menton.
Tu m’laisses en plan sur le trottoir, Bon bah, voilà, j’te dis « Au r’voir » !
« ARTE Radio »
J’aurais bien agité mon p’tit mouchoir, pour une fin triste et poétique, mais moi j’peux pas…
« Point »
… j’suis allergique.
« Com »
« Bon ben ça suffat comme-ci, faisez-en des chansons vous. »
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Les bonbecs fabuleux qu’on piquait chez l’marchand Car-en-sac et Minto, caramels à un franc Et les Mistral gagnants
Te raconter surtout les carambars d’antan et les Coco Boers Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents Et les Mistral gagnants
Le voici interprétant cette tendre chanson au Zénith Paris – La Villette lors d’un concert en mars 1986 :
Avec les Minto et Mistral gagnants, les Coco Boers n’étaient plus commercialisés depuis plusieurs années. Par contre, grâce à Génération Souvenirs ! (un site de vente en ligne consacré aux années 70, 80 et 90), vous pouvez désormais déguster à nouveau les fameux Coco Boers que Renaud appréciait tant dans son enfance ! Tel que mentionné sur le site de Génération Souvenirs !:
L’authentique Coco Boer de notre enfance est de retour !
Retrouvez la célèbre boisson en poudre qui désaltère au goût inimitable de réglisse.
Génération Souvenirs ressort des placards un des bonbons anciens les plus connus, avec le Roudoudou, en proposant à la vente le célèbre Coco Boer, cette friandise à la réglisse contenue dans une petite boîte ronde en métal.
Rappelez-vous, déjà, le chanteur Renaud dans sa chanson Mistral Gagnant, regrettait la disparition des Coco Boers de son enfance : « Te raconter surtout les carambars d’antan et les coco-boers »…
Le mode d’emploi pour déguster le vrai Coco Boer est simple : vous pouvez soit lécher votre doigt puis tapoter la poudre pour la déguster, vous pouvez également y allez directement en trempant votre langue dans la boîte mais la version la plus classique est d’en verser une pincée dans un verre d’eau.
Chacun fait comme il veut, l’essentiel c’est de se régaler en retrouvant les saveurs d’antan !
Pour la petite histoire, sachez qu’elle a été inventée en 1902 par Jules Courtier, pharmacien à Le Pouzin en Ardèche. Il a choisi ce nom en référence à la « guerre des Boers » qui alimentait les conversations de l’époque. Elle est fabriquée avec de la poudre de réglisse sauvage italienne et des extraits de réglisse.
Bonne dégustation !
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Rebaptisée « 2020 dans l’Hexagone » par le quatuor vocal français Les Goguettes
Les Goguettes est un quatuor créé en 2013. Spécialisé dans les reprises parodiques et humoristiques de chansons de variété française, le groupe connaît un succès important sur les réseaux sociaux pendant la période de confinement de 2020. Les membres de ce « trio, mais à quatre » sont Clémence Monnier, Stan, Aurélien Merle et Valentin Vander. Ils ont mis en ligne le 23 novembre 2020 leur version de la chanson intergénérationnelle « Hexagone », intitulée « 2020 dans l’Hexagone » dont voici le clip, suivi des paroles :
2020 dans l’Hexagone
On s’embrassait au mois d’janvier Sans s’préoccuper des distances Parfois on allait même danser Ça paraît dingue quand on y pense Notre principale problématique T’imagines que c’était alors Le réchauffement climatique AH AH AH j’en rigole encore
En février petit coup d’mou Y’a le virus chez nos voisins Mais il passera pas chez nous Promis, parole d’Agnès Buzyn Elle nous fait le coup d’Tchernobyl Et puis elle s’en va en loucedé Dans la course pour l’Hôtel de Ville Vu que Griveaux s’est fait griller
En mars la guerre est déclarée Tout l’monde en ordre de bataille C’est à dire devant la télé À regarder Sibeth Ndiaye On ferme les frontières brutalement Marine Le Pen est toute réjouie Comme quoi dès qu’il y a plus de migrant Ah ouais ça va mieux dans le pays !
Ah 2020 dans l’Hexagone On peut pas dire que ce soit la fête Il est loin l’temps des Gilets Jaunes Et des manifs pour les retraites
On nous a dit au mois d’avril À la télé dans les journaux De rester à notre domicile Qu’on pourrait ressortir bientôt (peut-être) Ensemble on va sauver la France Devant Netflix c’est notre destin Chacun sa visio-conférence Et sa recette de tarte Tatin (Tintintin)
Au mois de mai : Wouaw ! On est dehors Finis de jouer les troglodytes Pas plus de 100 kilomètres d’abord Il faudrait pas y aller trop vite Pendant qu’la culture est à genoux Pas besoin d’tigre à enfourcher De Villiers rouvre le Puy du Fou D’un petit texto à l’Elysée
Un peu déçu par le mois de juin A peine quelques féminicides Et puis des policiers ricains Qui tuent des noirs – bref, la routine Une petite canicule au milieu Ça fait toujours plaisir t’as vu S’il restait encore deux-trois vieux Voilà le problème résolu
Ah 2020 dans l’Hexagone Y’a d’quoi te refiler des cheveux blancs Si vous trouvez que j’ai l’air en forme Dites-vous qu’en vrai j’ai 14 ans
Juillet c’est l’grand remaniement Edouard Philippe est trop populaire On va mettre un gars moins gênant Qui f’ra pas d’ombre à Jupiter Sa préoccupation première C’est de relever le PIB La croissance et Bruno Le Maire C’est leur seule gloire à ces tarés
On s’est presque fait chier au mois d’août Rien d’anormal à déclarer Une vague explosion à Beyrouth Et une défaite du PSG Pendant que de Biarritz au Cap d’Agde On troque les masques pour les tubas En surfant sur la deuxième vague Quoi, un virus ? Je me souviens pas…
En septembre finie la bamboche C’est l’heure de la rentrée scolaire Dans la classe avec 35 mioches Vive le protocol’ sanitaire Pendant qu’à l’hôpital on jure Qu’on peut pas donner plus d’argent Mais on vous propose un Ségur Parce que… Ça sonnait bien
Ah 2020 dans l’Hexagone ! C’est le monde d’avant mais en plus pire R’mets-moi un verre de Côtes-du-Rhône Il reste encore trois mois à tenir
Octobre : inédit d’puis la guerre Un couvre-feu est instauré Si j’avais le droit d’voir ma grand-mère Ça nous f’rait un truc à partager Rajoute là-dessus les attentats Et tous les commentaires débiles Là c’est un petit peu trop pour moi J’ai fini tous les Lexomils
En novembre – eh ben c’est maintenant On est au top de l’euphorie Reconfinement comme au printemps Sauf qu’on peut aller chez Darty (ouf !)
Pendant qu’on est tous confinés Ils votent une loi sécuritaire Qui nous interdit de filmer Toutes les violences policières (qui n’existent pas, pourtant)
Faudrait peut-être mieux qu’on s’arrête là Même s’il nous reste le mois de décembre Je préfère brûler mon agenda Car j’imagine pas ce qu’on va prendre Inondations, tremblements de terre Peut-être une invasion de martiens Ou pire encore Michel Drucker Qui claque le soir du 31
Ah 2020 dans l’Hexagone C’est une belle aventure humaine Profitons-en car si ça se trouve Y’a plus d’humains l’année prochaine
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Le 7 novembre 2020, Rebecca Manzoni anima une excellente émission spéciale intitulée « Renaud ou l’histoire d’un pays entre désillusions et espoirs » dans POP N’ CO (sur France Inter) :
Un Pop N’ Co plein de chansons de Renaud ! « Pop N’ Renaud » parce que la vie et l’œuvre de cet artiste racontent l’histoire d’un pays. Parce que, comme l’écrit Isabelle Monnin dans « Mistral Perdu ou les événements » : « la chanson est l’art léger. Elle règne par l’illusion du « ce n’est pas grave ». Trois petites notes de musique, et ça tue-tête dans les voitures. C’est un piège doux, évidemment, tout le monde sait ça ». C’est aussi l’histoire d’une France qui n’est plus dans le même état. C’est l’histoire d’un mec qui s’est inspiré des chansons réalistes des années 20 et 30 pour inspirer à son tour les rappeurs français des années 1990 et 2000.
Rebecca Manzoni avait deux invités pour discuter de Renaud et de son héritage :
Isabelle Monnin, écrivaine et journaliste. Elle est notamment l’auteure du livre Mistral perdu ou les événements, un récit où Renaud interprète la bande-son de sa jeunesse et de son adolescence.
Plusieurs chansons (ou extraits de chanson) ont été jouées au cours de cette émission :
De plus, durant cette même émission, Rebecca Manzoni mentionna le lancement du concours « Dessine le bandana de Renaud ». Tel que mentionné sur France Inter :
Au printemps dernier, lors du premier confinement, France Inter a lancé, avec Le Centre Pompidou et le Théâtre du Châtelet, ses partenaires, un concours de dessin « Dessine le printemps comme Hockney » qui a rassemblé pas moins de 4000 participants, de 2 à 93 ans.
Pour cette deuxième édition, France Inter et ses partenaires se tournent vers la Philharmonie de Paris dont l’exposition autour de Renaud vient d’être suspendue en raison de la crise sanitaire. Une occasion de célébrer l’artiste français mais aussi le monde de la musique et des arts dont les musées qui sont eux aussi privés de public.
Le concours #RenaudBandana propose de revisiter le bandana de Renaud. Pas de limite d’âge, pas de prérequis, chacun est invité à se glisser dans le cuir et les santiags du chanteur pour proposer une interprétation du bandana rouge et la partager :
Cet appel à contributions prendra fin le 7 janvier 2021. Le jury, formé par les institutions partenaires, choisira 15 œuvres lauréates. Celles-ci feront l’objet d’une exposition et seront présentées sur les sites internet de chacun des partenaires.
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LES VISITES DU 30 OCTOBRE AU 29 NOVEMBRE SONT ANNULÉES.
Par contre, Johanna Copans, co-commissaire de l’exposition, a tout de même laissé une message positif sur Facebook :
Très émue en ce jour de fermeture de l’exposition. Nous avons tellement travaillé et les gens s’enthousiasment pour Renaud. Vivement la réouverture et la prolongation pour tous ceux qui ne l’ont pas vue. Prenez soin de vous
Ce n’est donc qu’une question de temps !
La « Putain d’expo ! » est prête à vous accueillir !
Le frère jumeau de Renaud, David Séchan qui a eu l’idée de cette Renaud, Putain d’Expo !, qui nous fait découvrir le destin de cet enfant dont la famille était convaincue dès son plus jeune âge qu’il serait artiste. Renaud ne sera pas écrivain comme son père, il sera chanteur. Mais attention, pas n’importe quel chanteur : Sur sa première carte de visite exposé au musée de la musique, il écrit « Renaud chanteur énervant ».
La putain d’expo de Renaud fera plaisir à tous les groupies du chanteur qui verront sa première moto, sa première guitare, son premier accordéon, son blouson en cuir clouté « Lolita », tout comme les maquettes des décors magnifiques de ses spectacles, imaginés par Gérard lo Monaco comme la pochette du disque La belle de mai.
Le journal 20 Minutes publia également le 15 octobre un article sur cette exposition, dont voici quelques extraits :
L’exposition Putain d’expo ! se poursuit au Musée de la musique (Paris 19e) jusqu’au 2 mai 2021. De nombreux dessins, manuscrits et objets personnels du chanteur, sont exposés tout au long du parcours qui suit une logique thématique plutôt que chronologique. Cette rétrospective met en avant le talent du chanteur pour chroniquer la société française ainsi que ses engagements multiples.
L’exposition se referme sur des notes consensuelles. bouclant la boucle par un retour vers l’enfance, « paradis perdu » de Renaud qui chante « J’ai eu dix ans, je n’les ai plus et je n’en reviens pas. » Aux côtés d’imageries de fêtes foraines, on le découvre tintinophile. Alors que sa musique résonne à nos oreilles : les carambars d’antan, les coco boers et les vrais roudoudous qui coupaient les lèvres et niquaient les dents. La nostalgique Mistral Gagnant, élue « meilleure chanson française de tous les temps » et son émotion fédératrice, a de quoi mettre tout le monde d’accord et même le pouvoir de ramener les détracteurs à la bienveillance.
Monique Younès d’RTL a visitée l’exposition en avant-première et a offert son compte-rendu dans l’émission « Laissez-vous tenter » du 13 octobre 2020 :
Vous pourrez réserver vos billets en cliquant ici. Bonne visite !
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La « Putain d’expo ! » raconte l’univers de Renaud à travers un paysage visuel autant que musical. « Renaud : putain de livre ! » est, tout comme l’exposition, composé de quatre sections qui sont autant de facettes du chanteur :
Renaud le révolté,
Renaud le poète-portraitiste,
Renaud l’engagé, et
Renaud l’amoureux de l’enfance.
Riche de plus de 200 iconographies, le livre comporte de nombreuses archives personnelles inédites, manuscrits, dessins et documents rares et photographies. L’ouvrage est préfacé par les deux commissaires de l’exposition : David Séchan, frère jumeau de Renaud, et Johanna Copans, spécialiste de l’artiste et autrice d’un ouvrage sur ses chansons.
Au fil de ses albums, Renaud esquisse le paysage d’une banlieue grise et poétique. Toute une galerie de personnages s’y croisent et dialoguent avec l’imaginaire de la ville périphérique.
Dès la fin des années 1970 , Renaud invente « son » paysage, une « zone », qui trouve ses lettres de noblesse dans ses chansons. On sait à quel point la banlieue occupera une place importante dans son répertoire, et aussi comment le chanteur mettra en scène mieux que quiconque la ville, son béton, jusqu’à transformer sa création. Soucieux de ne pas se soumettre au malentendu qui l’assimile à un fils de bourgeois portant le blouson de cuir noir, Renaud a su démystifier son personnage de « loubard » dans « Peau aime », et il met à l’honneur dans de nombreux albums ce lieu mis au ban, la banlieue. Le paysage urbain périphérique, chez lui, décrypte avec humour les antithèses sociales. On trouve alors dans les chansons des marginaux. Ce sont même, dans cet univers triste et déprécié, marqué par la grisaille, le béton, le bitume, les personnages privilégiés, et sans doute les plus sensibles, de l’univers de Renaud ; ceux qui nous touchent et que l’on reconnaît. Le héros des « Charognards » a vécu à Sarcelles, « crève aux Champs-Élysées », tandis que celui d’« Adieu minette » rappelle que la désolation de La Courneuve s’opposera toujours à Neuilly : « À La Courneuve, y a pas d’écoles / Y a qu’des prisons et du béton ».
À part la délinquance ou la mort, quelle issue possible ? Les bâtiments des grands ensembles ressemblent à des prisons, décrépits, ils sont pareils à des ghettos physiques dont il devient presque impossible de s’enfuir. C’est pourquoi l’irruption du camp familial des Gitans au pied des HLM peut ressembler à une bouffée d’oxygène dans « Salut manouche ». Le personnage du Gitan répare l’espace, parce qu’il installe des repères : « Dès qu’j’ai quinze ans, j’trouve un boulot / Et j’fais comme toi […] / Je laisse les cons dans leur clapier / Et puis j’me barre ». De la même manière, les échappées belles dans « La Tire à Dédé » nous font oublier, le temps d’une chanson, la mort de la banlieue, dans une fugue encore plus poétique que nostalgique. Sinon, on a envie de crever, comme l’Angelo de Pantin dans « Baston », qui a « les poings serrés au fond des poches de son blouson ». La grisaille du lieu définit les identités, et Renaud construit d’extraordinaires portraits sociaux. Dans « Deuxième génération », en 1983 , l’habitant de la zone n’est plus un blouson noir, mais un fils d’immigré kabyle. Pour Slimane, adolescent de quinze ans, déchiré entre un pays où il vit et celui qu’il n’a jamais connu, la marginalisation s’est muée en exclusion. Le keffieh palestinien porte joliment les couleurs de la zone, le malaise et la révolte. L’enfermement est permanent, dans les parkings, les caves, la chambre.Alors monte le désir de mort sur une mélodie étonnamment douce :
J’ai rien à gagner, rien à perdre Même pas la vie J’aime que la mort dans cette vie d’merde J’aime c’qu’est cassé, J’aime c’qu’est détruit J’aime surtout tout c’qui vous fait peur La douleur et la nuit
Et enfin, voici quatre articles forts élogieux sur ce livre :
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Cinq nouveaux artistes sont récemment venus rejoindre « La bande à Renaud» sur un album double édité pour l’occasion en livre-disque (livret de 72 pages) :
Vincent Delerm a eu la bonne idée d’inclure dans son interprétation l’introduction de Renaud pour cette chanson lors de la tournée Visage pâle rencontrer public (1988-1989) :
Vous pourrez vous procurer l’album « The Totale of La bande à Renaud » en cliquant ici !
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Le frère jumeau de Renaud, David Séchan qui a eu l’idée de cette Renaud, Putain d’Expo !, qui nous fait découvrir le destin de cet enfant dont la famille était convaincue dès son plus jeune âge qu’il serait artiste. Renaud ne sera pas écrivain comme son père, il sera chanteur. Mais attention, pas n’importe quel chanteur : Sur sa première carte de visite exposé au musée de la musique, il écrit « Renaud chanteur énervant ».
La putain d’expo de Renaud fera plaisir à tous les groupies du chanteur qui verront sa première moto, sa première guitare, son premier accordéon, son blouson en cuir clouté « Lolita », tout comme les maquettes des décors magnifiques de ses spectacles, imaginés par Gérard lo Monaco comme la pochette du disque La belle de mai.
Le journal 20 Minutes publia également le 15 octobre un article sur cette exposition, dont voici quelques extraits :
L’exposition Putain d’expo ! se poursuit au Musée de la musique (Paris 19e) jusqu’au 2 mai 2021. De nombreux dessins, manuscrits et objets personnels du chanteur, sont exposés tout au long du parcours qui suit une logique thématique plutôt que chronologique. Cette rétrospective met en avant le talent du chanteur pour chroniquer la société française ainsi que ses engagements multiples.
L’exposition se referme sur des notes consensuelles. bouclant la boucle par un retour vers l’enfance, « paradis perdu » de Renaud qui chante « J’ai eu dix ans, je n’les ai plus et je n’en reviens pas. » Aux côtés d’imageries de fêtes foraines, on le découvre tintinophile. Alors que sa musique résonne à nos oreilles : les carambars d’antan, les coco boers et les vrais roudoudous qui coupaient les lèvres et niquaient les dents. La nostalgique Mistral Gagnant, élue « meilleure chanson française de tous les temps » et son émotion fédératrice, a de quoi mettre tout le monde d’accord et même le pouvoir de ramener les détracteurs à la bienveillance.
Monique Younès d’RTL a visitée l’exposition en avant-première et a offert son compte-rendu dans l’émission « Laissez-vous tenter » du 13 octobre 2020 :
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Leurs côtes-du-rhône et leurs bordeaux
Côtes-du-rhône : vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit sur les rives droite et gauche du Rhône entre Vienne (38) et Avignon (84).
Bordeaux : vin français d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit dans le vignoble de Bordeaux (33).
« Qu’est ce qu’il va faire de son bleu ? De son drapeau rouge de son Lénine, c’est toute sa vie qui était dans sa machine »
« Qu’ils reposent à Jérusalem, sur la terre de leurs pères, au soleil d’Israël, je veux leur dédier ce poème, leur dire qu’ils nous sont chers »
« Palestiniens et arméniens déclarent du fond de leur tombeau qu’un génocide c’est masculin comme un SS un torero »
Dinde aux marrons
Plat traditionnel du réveillon de Noël français.
J'voudrais
Je voudrais (registre familier).
Les voir crever
Les voir mourir (registre argotique).
Ils rat'ront
Ils rateront (registre familier).
D'tourner
De tourner (registre familier).
Y'a d'la joie
Il y a de la joie (registre familier).
La grande bouffe
Les repas copieux (registre argotique).
Les p'tits cadeaux
Les petits cadeaux (registre familier).
L'apothéose
La fin, très brillante (registre soutenu).
C'est l'opium du peuple de France
Ce sont les activités permettant au peuple d’oublier sa condition et le détournant des problèmes économiques et sociaux.
En référence au célèbre dicton philosophique de Karle Marx : « La religion est l’opium du peuple ».
L'tiercé
Le tiercé (registre familier).
Forme de pari hippique quotidien consistant à trouver les trois premiers chevaux dans l’ordre d’arrivée d’une course, inventée et mise au point en 1954 par André Carrus, directeur du PMU (Pari Mutuel Urbain), l’opérateur de paris hippiques.
Télé
Télévision (registre familier).
Bagnole
Automobile (registre argotique).
L'dernier
Le dernier (registre familier).
Salon d'l'auto
« Salon de l’automobile, du cycle et du motocycle » (registre familier), devenu « Salon de l’Automobile » en 1977, « Mondial de l’automobile » en 1988 et « Mondial Paris Motor Show » en 2018.
Tarés
Imbéciles (registre populaire).
Pinard
Vin (registre argotique).
Le sang de la terre
Le vin.
Fermente
Se décompose sous l’influence de micro-organismes, et devient du vin.
Santiago
Santiago du Chili, capitale du Chili.
C'est la gangrène
C’est ce qui pourrit, corrompt (au sens figuré).
Ils sont pas nombreux à gueuler
Ils ne sont pas nombreux à protester (registre argotique).
Lorsqu'en septembre on assassine
Le 11 septembre 1973, le gouvernement du Chili du président Salvador Allende est renversé par un coup d’État militaire soutenu par les États-Unis.
Allende se suicide dans le palais présidentiel de la Moneda alors que l’armée donne l’assaut. Et le général Augusto Pinochet prend le pouvoir et instaure une dictature sanglante.
Au cœur de l'Amérique latine
Au Chili.
Après une longue année d'usine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils oublient un peu la machine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils crient : vive les congés payés
Les congés payés sont une période de congé au cours de laquelle le salarié est payé par l’employeur en raison d’une obligation légale.
Cette innovation sociale majeure est apparue en France le 20 juin 1936 en France, grâce au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum.
Grâce aux congés payés des millions d’employés et ouvriers découvrent la notion même de vacances et voient souvent la mer pour la première fois cette année-là.
Au mois d'août c'est la liberté
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Comme des pions
Comme n’ayant pas vraiment d’importance dans une stratégie globale, de la même manière que les pions du jeu de dames ou du jeu d’échecs.
Flonflons
Accords, généralement bruyants, d’une musique d’harmonie, entendue à distance (mot n’existant qu’au pluriel).
D'feux d'artifice
De feux d’artifice (registre familier).
Ils s'abreuvent de
Ils consomment en grande quantité (sens figuré).
En souv'nir d'une révolution
En souvenir d’une révolution (registre familier) : la révolution française de 1789.
Ils font la fête au mois d'juillet
Ils font la fête au mois de juillet (registre familier) : ils célèbrent la fête nationale française le 14 juillet.
Jean Moulin
Héros de la première heure de la résistance française (*), présent sur le terrain, en France occupée, de janvier 1942 jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943, arrêté et torturé par le nazi Klaus Barbie, mort le 8 juillet 1943 dans un train pour Berlin.
(*) : Préfet d’Eure-et-Loir (28), Jean Moulin est arrêté le 17 juin 1940 par les Allemands parce qu’il refuse de signer un protocole rédigé par trois officiers allemands, reconnaissant faussement qu’une troupe de tirailleurs sénégalais de l’Armée française a commis de prétendues atrocités envers des civils à La Taye, un hameau de Saint-Georges-sur-Eure (28), en réalité victimes de bombardements allemands.
Frappé à coups de poing et enfermé pour refus de complicité avec les Allemands, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre. Il évite la mort de peu et conserve ensuite une cicatrice qu’il cache sous un foulard sur de célèbres clichés pris après sa guérison, à la préfecture de Chartres (28).
Qu'y'avait pas beaucoup d
Qu’il n’y avait pas beaucoup de (registre familier).
Planqués à Londres
À l’abri, dans un endroit sûr, où l’on ne participe pas au combat en temps de guerre (registre familier).
Renaud fait ici allusion aux militaires français du QG (Quartier Général) des FFL (Forces Françaises Libres) du général de Gaulle, situé à Londres.
Vive Pétain
Le maréchal Philippe Pétain, chef de l’État français, le régime autoritaire à la tête de la France durant l’occupation allemande, du 10 juin 1940 au 20 août 1944.
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui
Qui est venu se faire tuer loin de chez lui (registre familier).
Soldat ricain
Soldat américain (registre familier).
Débarquement d'Normandie
Débarquement de Normandie (registre familier) : débarquement anglo-américano-canadien du 6 juin 1944.
S'en allant voter par millions
Les 23 et 30 juin 1968 ont lieu des élections législatives, après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Charles de Gaulle afin de répondre à la crise de mai 68.
Les partis de gauche, considérés comme partiellement responsables de ladite crise, subissent une cuisante défaite (91 sièges sur 485) au profit de la majorité de droite sortante (367 sièges), qui avait pourtant éprouvé de sérieuses difficultés à l’emporter lors des précédentes élections, un an auparavant.
Source : wikipedia.org
J'me souviens surtout d'ces moutons
Je me souviens surtout de ces (registre familier) moutons : personnes faisant la même chose que les autres.
D'une révolution manquée
Les événements de mai-juin 1968, qui mirent en péril le 4e gouvernement de Georges Pompidou, Premier ministre du Général de Gaulle.
D'un sang qui coula rouge et noir
« La Commune de Paris » de 1871 est une période insurrectionnelle de l’histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse.
Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l’Assemblée nationale qui venait d’être élue au suffrage universel masculin, ébaucha pour la ville une organisation proche de l’autogestion ou d’un système communiste.
D’où les références au rouge du communisme et au noir de l’anarchie.
I' m'font pitié
Ils me font pitié (registre familier).
Ils les appliquent tous à la lettre
Ils les appliquent tous précisément, comme il est écrit, sans les interpréter.
C'était pour bientôt
Le printemps est là depuis le 21 mars. Mais le temps peut s’avérer encore frais durant le mois d’avril.
Que l'printemps
Que le printemps (registre familier).
Télé
Télévision (registre familier).
J'parierais pas
Je ne parierais pas (registre familier).
En c'moment
En ce moment (registre familier).
C'qu'on fait
Ce que l’on fait (registre familier).
C'est pas la gloire
Ce n’est pas la gloire (registre familier) : Il n’y a pas de quoi en être fier.
Une sinécure
Charge ou emploi où l’on est rétribué sans avoir rien (ou presque rien) à faire.
Situation de tout repos (registre soutenu).
Cinquante millions de prétendants
En 1975, la France ne compte encore que 52,6 millions d’habitants très exactement. Et non 66,5 millions comme en 2020.
Y'aurait
Il y aurait (registre familier).
Perdait son trône
Perdait le pouvoir.
Roi des cons
Roi des idiots (registre argotique).
Bandant
Excitant (registre vulgaire).
Qu'ça soit
Que cela soit (registre familier).
On peut pas dire
On ne peut pas dire (registre familier).
Être né sous l'signe de
Être né sous le signe de (registre familier) : Être né en.
Chez nous aussi fonctionne encore
La dernière exécution par guillotine n’aura lieu en France que deux ans plus tard, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes à Marseille (13) et Hamida Djandoubi, un tunisien de 27 ans, sera le dernier condamné à mort à avoir été exécuté en France, pour la torture et le meurtre d’une femme de 22 ans. La peine de mort ne sera abolie dans notre pays que le 18 septembre 1981, après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la république et l’arrivée de la gauche au pouvoir.
Qu'la guillotine
Que la guillotine (registre familier).
Un anarchiste du Pays Basque
L’anarchiste catalan Salvador Puig i Antich, militant du MIL (Mouvement Ibérique de Libération) a été exécuté en Espagne le 2 mars 1974. La dernière exécution aura lieu dans ce pays le 27 septembre 1975 et la peine de mort n’y sera abolie que le 29 décembre 1978.
Mise à mort
Exécution.
Immonde
Répugnant(e), d’une saleté ou d’une hideur qui soulève le dégoût.
À s'révolter
À se révolter (registre familier).
De l'autr'côté des Pyrénées
De l’autre côté des Pyrénées (registre familier) : en Espagne.
Au mois d'mars
Au mois de mars (registre familier).
Impunément
Sans être puni, sans encourir de punition, de châtiment.
Y'en a cent
Il y en a cent (registre familier).
À tous les coins d'rue
À tous les coins de rue (registre familier) : partout.
Flics
Policiers (registre argotique).
Fignolèrent leur besogne
Exécutèrent leur travail avec un soin minutieux (registre familier).
Des matraqueurs assermentés
Les policiers parisiens, chargés par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, de réprimer sévèrement – avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle – les participants à la manifestation, du 8 février 1962, interdite, organisée par le PCF (Parti Communiste Français) et d’autres organisations de gauche.
Se souvenir de Charonne
Le 8 février 1962, 9 militants de la CGT (Confédération Générale du travail) et du PCF (Parti Communiste Français) trouvent la mort à la station de métro Charonne à Paris (75), à l’issue d’une manifestation interdite protestant contre l’OAS (Organisation Armée Secrète) et la guerre d’Algérie.
Faux-culs
Hypocrites (registre populaire).
Tocards
Personnes incapables, sans valeur (registre argotique).
Y'a qu'le
Il n’y a que le (registre familier).
L'a pas tell'ment
Elle n’a pas tellement (registre familier).
Depuis des éternités
Depuis très longtemps.
Caustique
Qui désorganise, brûle les tissus animaux et végétaux (« soude caustique »).
Qui attaque, blesse par la moquerie et la satire (sens figuré).