En effet, le premier album entièrement en hommage à l’œuvre de Renaud paru en mars 2001. Intitulé « Hexagone 2001 …rien n’a changé », il s’agit d’un album de reprises de chansons de Renaud par un collectif d’artistes de rap :
L’album inclut 19 titres pour près d’une heure de reprises :
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Renaud n’était pas tendre avec Michel Sardou (« Si Michel Sardou n’était pas là, le show-business sentirait bon. C’est p’t’être un peu dur c’que j’dis là, mais j’ai pas d’pitié pour les cons »)… Vous pourrez lire toutes les paroles de cette parodie en cliquant ici.
Par contre, Renaud semble avoir appris à apprécier Michel Sardou par la suite. Tel que mentionné dans la revue Schnock de décembre 2017, les deux chanteurs se sont rencontrés sur le plateau de l’émission « Champs-Élysées » diffusée sur Antenne 2 le 14 octobre 1989 :
Quand Renaud parodiait « Les Ricains » de Michel Sardou
On va sourire un peu avec une parodie d’une chanson de Michel Sardou… En 1967, après plusieurs essais sans succès, Sardou se faisait enfin remarquer avec Les Ricains… « Si les Américains n’avaient pas été là, on serait tous Allemands à l’heure qu’il est », voilà ce que nous disait Michel Sardou dans son texte à l’origine écrit pour Alain Delon, que le chanteur figurant avait rencontré sur le tournage de Paris brûle-t-il… Finalement Alain Delon n’avait pas voulu l’enregistrer, Sardou l’a fait et sa carrière a décollé comme ça.
Une dizaine d’années plus tard, alors que Sardou traçait sa route, Renaud apparaissait dans notre paysage musical. Il commençait à faire parler de lui avec ses jambes arquées et son premier album, il avait déjà troqué sa casquette gavroche pour un perfecto, et Renaud débutait sur scène, avec au programme ses chansons : Je suis une bande de jeunes, Adieu Minette, Hexagone, Laisse béton, et en fin de concert notamment dans les MJC, il se payait la tête de Sardou en interprétant, du haut de ses 24 ans, une parodie de la chanson Les Ricains…Cette parodie n’est jamais sortie officiellement, seulement sur des disques pirate.
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Il s’agit en fait d’une série de vidéos associées au lancement du coffret « Renaud Tatatsin ! ». À découvrir !
Maintenant disponible : Le coffret « Renaud Tatatsin ! »
En effet, ce coffret de deux DVD plus un CD est disponible depuis le 2 février 2021 :
L’Institut national de l’audiovisuel (Ina) a dévoilé ce coffret inédit rassemblant plus de trois heures d’archives des meilleurs moments télé de Renaud, incluant :
DVD 1 : Les débuts (32 min) et les tubes (1h38) – Plus d’une cinquantaine de chansons « live », dont des duos inattendus et des reprises, entrecoupées de morceaux choisis d’interviews.
DVD 2 : « Renaud ch’ti qui gagne » (26 min), « Les darons » (34 min) et « Auto-interview » (8 min).
CD : Renaud – confidentiel (1h25). En 1984, Renaud accorde un long entretien à Noël Simsolo pour France Culture au cours duquel il raconte son enfance heureuse porte d’Orléans à Paris, son adolescence marquée par Mai 68, ses tout débuts et sa passion pour la chanson réaliste.
Un livret de 12 pages avec une préface de son frère jumeau, David Séchan, et des photos rares issues des archives de l’Ina.
De 1975 jusqu’au début des années 2000, Renaud a trainé ses santiags et son blouson noir sur les plateaux de télévision. De « Camarade Bourgeois » à « Mistral Gagnant », de « Manu » à « Mon Beauf’ » en passant par « En cloque », il nous régale de ses textes tendres, drôles, intimes, engagés, parfois teigneux mais toujours profondément humains. Il nous transmet aussi sa passion pour la chanson française avec de nombreuses reprises de chansons réalistes (« Tel qu’il est, il me plaît » avec Annie Cordy, « C’est un mauvais garçon »… ) et les chansons de Georges Brassens, qu’il admire. A travers une soixantaine de chansons interprétées en live et des morceaux choisis d’interview, c’est toute la personnalité et le monde de Renaud que cette anthologie nous révèle, ses contradictions, sa sensibilité, ses engagements, sa poésie et son amour pour les plus modestes.
Au total, plus d’une cinquantaine de chansons live, dont des duos inattendus et des reprises, entrecoupées de morceaux choisis d’interviews. Soit trois heures d’archives proposées sur deux DVD pour traverser la carrière mouvementée, tendre et engagée de Renaud. Le coffret est également complété par un CD proposant un entretien de 1h25 avec Noël Simsolo pour France Culture en 1984, lors duquel Renaud revient sur son enfance, Mai 68 et ses débuts de compositeur. Un livret de 12 pages complète le tout.
Des archives exceptionnelles
Une carrière qui l’aura vu grandir et évoluer sur les plateaux de télévision, depuis sa première apparition en 1975, et que l’Ina propose de redécouvrir dans un coffret DVD exceptionnel intitulé Renaud, Tatatsin!. « Les extraits d’émissions étalés sur près de 25 ans présentés dans ces DVD sont le déroulé d’une grande partie de la carrière de Renaud et de sa représentation. Mais si les réalisateurs passent, les styles, les décors et les effets spéciaux aussi, ainsi que les modes de captation, l’œuvre, elle, sensible, humaine et généreuse de Renaud reste et restera inchangée. Pour le plus grand bénéfice de ces archives exceptionnelles », note David Séchan, le frère jumeau de Renaud.
Voici deux reportages de BFMTV sur ce coffret diffusés le jour de son lancement le 2 février 2021 :
Et voici quelques articles discutant du nouveau coffret :
Pour vous procurer ce coffret inédit, c’est par ici !
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Au cours de cette interview diffusée sur franceinfo le 18 février 2021, le frère jumeau de Renaud, David Séchan, et Élodie Suigo discutent de plusieurs facettes de la vie et de la carrière de Renaud, incluant :
La sortie d’un double DVD plus un CD en collaboration étroite avec l’Ina : Renaud Tatatsin !
La première chanson que Renaud a écrite, « Crève salope »
Une des premières chansons de Renaud toujours très en demande auprès de ses fans, « Hexagone »
La participation de Renaud dans le film « Germinal » et sa mobilisation pour la revalorisation du salaire des figurants
Un retour sur la chanson mettant en évidence les combats et désillusions de Renaud, « Fatigué »
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En effet, ce coffret de deux DVD plus un CD est disponible depuis le 2 février 2021 :
L’Institut national de l’audiovisuel (Ina) a dévoilé ce coffret inédit rassemblant plus de trois heures d’archives des meilleurs moments télé de Renaud, incluant :
DVD 1 : Les débuts (32 min) et les tubes (1h38) – Plus d’une cinquantaine de chansons « live », dont des duos inattendus et des reprises, entrecoupées de morceaux choisis d’interviews.
DVD 2 : « Renaud ch’ti qui gagne » (26 min), « Les darons » (34 min) et « Auto-interview » (8 min).
CD : Renaud – confidentiel (1h25). En 1984, Renaud accorde un long entretien à Noël Simsolo pour France Culture au cours duquel il raconte son enfance heureuse porte d’Orléans à Paris, son adolescence marquée par Mai 68, ses tout débuts et sa passion pour la chanson réaliste.
Un livret de 12 pages avec une préface de son frère jumeau, David Séchan, et des photos rares issues des archives de l’Ina.
De 1975 jusqu’au début des années 2000, Renaud a trainé ses santiags et son blouson noir sur les plateaux de télévision. De « Camarade Bourgeois » à « Mistral Gagnant », de « Manu » à « Mon Beauf’ » en passant par « En cloque », il nous régale de ses textes tendres, drôles, intimes, engagés, parfois teigneux mais toujours profondément humains. Il nous transmet aussi sa passion pour la chanson française avec de nombreuses reprises de chansons réalistes (« Tel qu’il est, il me plaît » avec Annie Cordy, « C’est un mauvais garçon »… ) et les chansons de Georges Brassens, qu’il admire. A travers une soixantaine de chansons interprétées en live et des morceaux choisis d’interview, c’est toute la personnalité et le monde de Renaud que cette anthologie nous révèle, ses contradictions, sa sensibilité, ses engagements, sa poésie et son amour pour les plus modestes.
Au total, plus d’une cinquantaine de chansons live, dont des duos inattendus et des reprises, entrecoupées de morceaux choisis d’interviews. Soit trois heures d’archives proposées sur deux DVD pour traverser la carrière mouvementée, tendre et engagée de Renaud. Le coffret est également complété par un CD proposant un entretien de 1h25 avec Noël Simsolo pour France Culture en 1984, lors duquel Renaud revient sur son enfance, Mai 68 et ses débuts de compositeur. Un livret de 12 pages complète le tout.
Des archives exceptionnelles
Une carrière qui l’aura vu grandir et évoluer sur les plateaux de télévision, depuis sa première apparition en 1975, et que l’Ina propose de redécouvrir dans un coffret DVD exceptionnel intitulé Renaud, Tatatsin!. « Les extraits d’émissions étalés sur près de 25 ans présentés dans ces DVD sont le déroulé d’une grande partie de la carrière de Renaud et de sa représentation. Mais si les réalisateurs passent, les styles, les décors et les effets spéciaux aussi, ainsi que les modes de captation, l’œuvre, elle, sensible, humaine et généreuse de Renaud reste et restera inchangée. Pour le plus grand bénéfice de ces archives exceptionnelles », note David Séchan, le frère jumeau de Renaud.
Voici deux reportages de BFMTV sur ce coffret diffusés le jour de son lancement le 2 février 2021 :
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Il s’agit d’une « lettre énervée pour chanteur énervant », d’une fan de Renaud née l’année de la parution de l’album Mistral gagnant. Ça fait vingt ans cette année qu’elle a « quatorze ans et demi », et en a beaucoup à raconter sur son amour de Renaud depuis son adolescence ! Un podcast enregistré le 4 décembre 2020 et mis en ligne sur ARTE Radio le 17 décembre 2020 :
Klaire fait Grr (Claire Fegrinelli) a un chanteur préféré : Renaud. Il est un peu en colère, un peu populaire, un peu picon-bière. Ou plutôt, il l’a été, et puis quelque chose a foiré. Alors elle lui écrit une lettre d’amour au vitriol. Faut dire, peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais Renaud était pas obligé de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole…
Voici donc ce coup de gueule de Klaire fait Grr, suivit des crédits ainsi que des paroles :
Chansons d’autres artistes :Mon vieux (Daniel Guichard), Pour que tu m’aimes encore (Céline Dion), Quand on a que l’amour (Jacques Brel), Avec le temps (Léo Ferré), Dis, quand reviendras-tu ? (Barbara), Symphonie nᵒ 40 en sol mineur (Mozart), My heart will go on (Céline Dion) et L’hymne des femmes.
Renaud de toi
Tu fais chier, hein. C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est ceux qui l’aiment qui prennent cher. « Tintintin » mon cul. Tu fais chier.
Moi je passe ma vie à t’avoir dans la tête et dans l’cœur. Je t’aime envers et contre tous, je brandis mes p’tits poings rageurs tout pleins de ta colère, pour que tu m’passes au final le cœur au sanibroyeur ? T’étais mon héros malgré que bon,
t’es devenu le mec gênant du réveillon.
« Pon ! »
J’fais quoi, moi, avec ça ?
Y’en a qui perdent leurs parents, Pour, heu, un crabe ou un accident, y‘en a qui en chient, y’en a qui en pleurent, dans un torrent d’Alzheimer, qui en prennent pour 10 ans de psy, et moi j’suis là avec mes conneries ?
Tu crois que j’peux débarquer chez le docteur, et dire « Ça va pas fort, Renaud est mort ? Enfin juste à mes yeux, pas vraiment mort ! » j’ai un cercueil… mais j’ai pas d’corps. J’te déteste.
Peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais t’étais pas obligés de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole. Il faut tuer l’père, mais mon père, c’est pas toi, j’ai un poignard qui s’enfonce dans du rien, dans du gras. J’ai un Œdipe qui serait passé chez Afflelou au lieu d’se crever les yeux, c’est nul, et j’t’en veux. J’vais t’dire pourquoi mon vieux.
« Mon vieux »
Ouais, non, ça c’est pas Renaud, hein… C’est Daniel Guichard, rien à voir…
J’ai dix ans presque trois quarts, dans une banlieue même pas dortoir.
(Musique de l’émission de télévision « Club Dorothée »)
Ah non non, j’ai pas la télé, j’suis trop p’tite, pis j’ai des parents instits. J’ai des couettes évidemment, mais faut pas croire pour autant, j’aime déjà pas les gens. Y’a des coupes de cheveux tu sais, qui disent pas la vérité !
J’ai un manteau que j’déteste à mort, sauf à part qu’il a des grandes poches, d’accord. J’ai vachement plein d’bonnes notes et pis, vachement pas beaucoup d’amis. Faut dire, je suis allergique à tout…
J’ai dix ans trois quarts et c’est clair, pas la meilleure panoplie pour devenir populaire. Mais j’suis pas Causette pour autant; c’est juste que j’renifle tout l’temps. Attends, coupe pas la radio, tu vas voir, t’arrives bientôt.
« Joyeux anniversaire. Et c’est… et, c’est éteint là ! Joyeux anniversaire. »
Le jour de gloire est arrivé… J’ai enfin un lecteur de CD. Je plonge tête baissée sans complexe dans la chanson française à texte.
« Dans l’effroi, dans les flammes Je te jetterai des sooooorts… Pour que tu m’aimes encoooore. »
Et mon premier CD, attends, c’est pas toi, hein, t’es marrant ! On est en 96 tu vois, À onze ans, on t’file pas ça.
La gamine de onze ans se charge toute seule d’aller fouiller où les parents rangent leur CD.
« Quand on a que l’am…» « CHIANT… !»
« Avec le temps …» « CHIANT… !»
« Voilà combien de jours…» « SUPER chiant… ! »
« CHIANT… ! SUPER chiant… ! »
« Ils commémorent au mois de juin Un débarquement d’Normandie Ils pensent au brave soldat ricain Qu’y’est v’nu se faire tuer loin d’chez lui… »
« J’EMBRUNTE UN TRUC ! »
Je comprends que dalle aux références, mais j’devine que j’suis d’acc.
« Ils oublient qu’à l’abris des bombes Les français criaient « Vive Pétain ! » Qu’ils étaient bien planqués à Londres Qu’y’avait pas beaucoup d’Jean Moulin »
Bah je sais pas… Les gentils c’est des gens moulins et les autres c’est des gens méchants Mais j’suis pas sûre.
Ouais enfin bon rappelle-toi, à l’époque Internet c’est ça :
« L’encyclopédie multimédia dont vous avez toujours rêvé pour vos enfants ! Des cassettes vidéos passionnantes et même un CD-ROM pour travailler plus facilement. 29 francs seulement ! »
Donc je galère, mais camembert. Je devine que la colère ça va m’parler et que je m’sens du côté des enragés. Dans ma chambre j’ai un fauteuil, alors j’y écoute ton CD parfois, mais j’me prépare à bondir parce que je sais c’que tu vas dire :
« Mais en attendant je chante Et je te crache à la gueule Cette petite chanson méchante Que t’écoutes dans ton fauteuil. »
Je m’lève de mon fauteuil usé, pour pas que ça m’soit destiné. Comme si ça suffisait à m’protéger, je veux pas en faire partie, je veux pas attraper… la bourgeoisie. (« La bourgeoisie »)
« Vous l’croyez, ça ? L’équipe de France est championne du monde en battant le Brésil 3-0 ! »
J’ai treize ans. J’suis déjà pas jolie, j’suis toujours pas populaire. Mais j’commence à comprendre que mon truc à moi, c’est un peu l’humour, beaucoup la colère, et pis souvent les deux, parce qu’on attrape pas les mouches avec du gruyère.
« Zzzzzzzzzzzzzzzzzzz…. Pif ! »
Ouais, je sais, mais ça rimait.
J’aime pas les trucs grandiloquents, j’trouve que les textes qui tabassent vraiment c’est ceux qui pètent pas plus haut qu’leur cul. Non mais, t’as vu, y’a des comptines pour enfants plus balèzes que Victor Hugo… ! Mais… mais pour être honnête, j’ai surtout vachement pas lu Victor Hugo…
J’écoute que Brassens et toi, en gros, et vos chansonnettes qui peuvent devenir des brûlots. J’aime qu’il défonce la peine de mort, à coup de gorille en liberté, et que tu t’serves d’un p’tit chat tout mort, pour aller bouffer du curé.
« Le petit chat est mort Et toi et moi on va Couci-couça À cause de quoi ? À cause qu’on s’demande bien pourquoi T’as jamais un pape sur les toits Être trop près du ciel, p’t’être qu’y z’aiment pas. »
J’ai quatorze ans et demi. Je déteste la guerre, et pis… Je déteste la mort, aussi. Je passe donc à ça d’une carrière de Miss France, oui, mais j’t’ai dit, j’suis pas jolie.
J’ai d’la colère plein les poches, de manteaux moches, et j’décide d’arrêter d’manger du moineau pis des autres animaux. Quand je s’rai grande et lycéenne, et bin je s’rai végétarienne. On va s’foutre de ma gueule sûrement, mais j’ai l’habitude, attends :
« Ah-ckrrr »
Et pis j’m’en fous. Parce que je sais qu’sur n’importe quel bout d’terre, face à n’importe quel gros con, c’est ceux qu’y sont en colère qu’ont raison.
« Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère Quand la moitié du monde en assassine un tier Fatigué, fatigué… »
J’ai 20 ans, et j’aime pas ça Faut dire que j’aime pas grand-chose, c’est pas pratique. Pis le reste, j’suis allergique. J’ai mis ma colère dans l’envie de jouer Phèdre et Andromaque, pieds nus sur les planches qui craquent, le cœur à vif, la place à d’mi-tarif.
Quand j’s’rai grande et parisienne, et ben j’s’rai « tragédienne » !
« ooooh oooooooooh… ! »
Mais dans la vraie vie, j’passe un casting Nesquik, avec une queue de lapin en plastique.
« Songe aux cris des mourants, dans la flamme étouffée, sous le fer expirant. »
« Ahhhh !!! Les céréales Nesquik rendent le lait si chocolaté ! »
J’vois ma colère m’émousser et s’diluer dans le lait chocolaté. C’est p’t’être comme ça qu’on attrape la bourgeoisie, à force de devoir tout diluer dans du chocolat pourri…
« Société, société… Tu m’auras pas. »
J’deviens adulte à moitié, j’deviens cette fille un peu ratée, un peu… à côté d’la plaque. J’pourrais sombrer, j’pourrais couler, mais y’a des mots, souvent y’a tes mots, qui m’rattrapent par le colback, qui m’disent : « Attends, c’est pas toi qu’y’est bizarre, c’est juste le monde qu’y’a une gueule de cauchemar. »
« Maréchaux assassins, l’amour ne vous dis rien, à part bien-sûr celui, de la patrie, hélas, cette idée dégueulasse qu’à mon tour je conchie. »
Alors parfois, comme t’as pu faire, je noie mes peurs dans l’picon-bière. Ça peut pas être un problème, un truc aussi joli que picon-bière.
« Le jour où tu t’ramènes, j’arrête de boire, promis, au moins toute une semaine, ça s’ra dure mais tant pis ! »
J’ai pas encore trente ans. J’m’attache à une gamine, pas à moi, à qui j’file un bout d’mon cœur comme ça, comme on file un bout de son pain au chocolat, un bout qu’on r’verra plus, parce que, ben, salut ! Ton père m’aime plus.
« Tu peux pas t’casser il pleut, ça va tout mouller tes ch’veux Et pis d’abord ça suffit, on s’casse pas à six ans et d’mi ! »
Et cette année-là, y’a mon monde qui s’écroule dans un boucan d’enfer, y’a ma valise chez ma mère, y’a des balles qui volent dans Paris, y’a des balles qui volent dans Charlie. Et toi, sans dec., dans tout c’boxon, tu trouves pas plus con que d’dire en interview qu’tu vas… voter Fillon ?
« Renaud c’est mort, il est récupéré ! »
Pour cette fois, pour une fois, je ferme les yeux parce que j’mets ça sur le compte d’une provoc gratis, j’mets ça sur le compte d’une… tournée de pastis. Eh, c’est pratique de pouvoir mettre des trucs sur le compte des autres, dis, c’est sympa quand la maison fait crédit.
Moi là-d’dans, j’suis dev’nu « écriveuse de trucs grognons », et c’est un peu ta faute, t’façon.
« Quand j’s’rai grande, j’veux être heureuse, savoir dessiner un peu, savoir m’servir d’une perceuse, savoir allumer un feu. »
T’as pas toujours les poings serrés, même que souvent tu m’fais marrer. Quand tu racontes les mobylettes, l’amour et les coquillettes. Et pis des gens qu’y’existent pas, mais vachement r’ssemblant des fois.
« Jouer peut-être du violoncelle, avoir une belle écriture, pour écrire des mots rebelles, à faire tomber tous les murs. »
J’te dois d’m’avoir appris à voir dans les gros mots d’la poésie. Pis dans les p’tits mots aussi. En fait, heu, j’aime pas grand-chose dans la vie, mais j’aime quand ça rime. Alors bah, j’sais pas… Merci ?
« Nous qui sommes sans passé, les femmes… »
Pis voilà, là ça fait vingt ans que j’ai quatorze ans et d’mi, au moins. Mes colères ont rencontré d’autres mots que les tiens.
« Nous qui n’avons pas d’histoire… »
Des mots de femmes, les poings battants, des mots puissants.
« Levons-nous femmes esclaves, et brisons nos entraves ! »
J’ai peur si j’venais à t’écouter d’être obligée d’te détester.
« Debout, debout, debout… »
T’étais un peu anar-gaucho, t’étais à tendance écolo, même que c’était pas encore la mode, et même que la mode ça put et c’est moche, eh, c’est plus pratique d’avoir des grandes poches.
Mais j’ai peur que c’type-là n’existe plus, qu’il est disparu après ses trois tours de piste. J’ai peur que t’es fait l’coup du Parti Socialiste. J’ai peur que comme plein d’types de ta génération, tu sois devenu un vieux con, un de ceux qui réduisent le #metoo de mes sœurs
« Oh là là là lààààà »
au théorème de l’ascenseur.
« On va plus pouvoir prendre l’ascenseur avec une femme avec tout ça… »
Alors comme j’ai peur, pour pas prendre de risque, je t’oublie, j’te dénie, j’te range dans un carton d’la cave où j’vais pas.
Et puis l’temps passe, sauf que coup de grâce, j’te vois partout, d’un coup. Tu balances un clip merdique, avec masque sous le nez, comme tous les connards trop fiers de sortir sans slibard, avec un fond un gonzesse un peu sexy qui sert à rien, potiche, merci !
T’as passé ta vie à affuter ta guitare contre ces blaireaux, ces crevards qui nous r’fourguent la haine de nos prochains, qui nous r’fourguent les poings dans nos prochaines, et là, tu nous fais quoi ? Le coup des Chinois ?
« Mais ça va pas ? »
Qui mangent du chien ?
« T’as honte de rien ? »
« T’as débarqué, un jour de Chine, retournes-y, qu’on t’y confine. Dans c’pays où on bouffe du chien… »
« Ah-ckrrr »
Pis de tout ça, de ceux là-bas, qui nous ont zigouillé l’hôpital qui se crève, de ceux qu’y’ont brisé nos grèves, que t’aurais pu fracasser, de celles qui continuent d’bosser, des précaires, des qui galèrent, des qui peuvent plus faire la manche, ni la révolution, qui peuvent plus bosser comme putains dans leur camion. T’avais que ça, à leur offrir, comme chanson ?
Et les BFM de mon cul, qui se gavent de nos peurs, et sont jamais repus. Quoi, ça t’énerve plus ? Ça t’énervait, attends, quand j’étais p’tite, pourtant :
« L’information pour ces mecs-là, c’est d’effrayer l’prolo l’bourgeois. À coups d’chars russes, d’Ayatollah, demain faites gaffe, y va faire froid. Et à part ça ? Et ben, ça va, s’y s’passe quelqu’chose on vous l’dira. »
Et me fais pas le coup d’l’âge et du naufrage. Soixante balais, c’est une excuse pour être pété d’arthrose, pas pour finir vieux con. Moi j’ai des beaux-parents, faut leur faire les mises à jour Windows, mais ils ont toujours le goût d’la révolution.
J’suis fâchée, parce que j’aurais voulu encore t’aimer, mais là c’est trop tard, c’est cramé… Y’a mon minuit qui vient d’sonner. J’suis là avec une pauvre pantoufle de verre, de dernier verre. Y m’reste tes vieilles chansons en bandoulière, et j’me r’trouve comme une cendrillon à la con, le rimmel jusqu’au menton.
Tu m’laisses en plan sur le trottoir, Bon bah, voilà, j’te dis « Au r’voir » !
« ARTE Radio »
J’aurais bien agité mon p’tit mouchoir, pour une fin triste et poétique, mais moi j’peux pas…
« Point »
… j’suis allergique.
« Com »
« Bon ben ça suffat comme-ci, faisez-en des chansons vous. »
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Il s’agit d’une compilation de 100 titres sur 5 CD dans un luxueux coffret incluant un livret :
Le coffret est paru le 6 novembre 2020. La musique couvre les 45 ans de carrière (à ce jour) de Renaud. Une carrière hors du commun, avec 17 albums studio, 9 albums « live », plus de 200 chansons, 4 Victoires de la musique, et plus de 20 millions de disques vendus ! Les 100 titres sur 5 CD de « L’album de sa vie » regroupe toutes les grandes chansons que Renaud a écrites entre 1975 et 2019 :
Voici Renaud interprétant la première chanson du troisième CD, « Viens chez moi, j’habite chez une copine ». C’était dans l’émission « Les nouveaux rendez-vous » diffusée sur TF1 le 22 mars 1981. Renaud modifia légèrement les paroles de la chanson en fin de prestation afin d’interpeller Miou-Miou, l’invitée de l’émission :
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Le 7 novembre 2020, Rebecca Manzoni anima une excellente émission spéciale intitulée « Renaud ou l’histoire d’un pays entre désillusions et espoirs » dans POP N’ CO (sur France Inter) :
Un Pop N’ Co plein de chansons de Renaud ! « Pop N’ Renaud » parce que la vie et l’œuvre de cet artiste racontent l’histoire d’un pays. Parce que, comme l’écrit Isabelle Monnin dans « Mistral Perdu ou les événements » : « la chanson est l’art léger. Elle règne par l’illusion du « ce n’est pas grave ». Trois petites notes de musique, et ça tue-tête dans les voitures. C’est un piège doux, évidemment, tout le monde sait ça ». C’est aussi l’histoire d’une France qui n’est plus dans le même état. C’est l’histoire d’un mec qui s’est inspiré des chansons réalistes des années 20 et 30 pour inspirer à son tour les rappeurs français des années 1990 et 2000.
Rebecca Manzoni avait deux invités pour discuter de Renaud et de son héritage :
Isabelle Monnin, écrivaine et journaliste. Elle est notamment l’auteure du livre Mistral perdu ou les événements, un récit où Renaud interprète la bande-son de sa jeunesse et de son adolescence.
Plusieurs chansons (ou extraits de chanson) ont été jouées au cours de cette émission :
De plus, durant cette même émission, Rebecca Manzoni mentionna le lancement du concours « Dessine le bandana de Renaud ». Tel que mentionné sur France Inter :
Au printemps dernier, lors du premier confinement, France Inter a lancé, avec Le Centre Pompidou et le Théâtre du Châtelet, ses partenaires, un concours de dessin « Dessine le printemps comme Hockney » qui a rassemblé pas moins de 4000 participants, de 2 à 93 ans.
Pour cette deuxième édition, France Inter et ses partenaires se tournent vers la Philharmonie de Paris dont l’exposition autour de Renaud vient d’être suspendue en raison de la crise sanitaire. Une occasion de célébrer l’artiste français mais aussi le monde de la musique et des arts dont les musées qui sont eux aussi privés de public.
Le concours #RenaudBandana propose de revisiter le bandana de Renaud. Pas de limite d’âge, pas de prérequis, chacun est invité à se glisser dans le cuir et les santiags du chanteur pour proposer une interprétation du bandana rouge et la partager :
Cet appel à contributions prendra fin le 7 janvier 2021. Le jury, formé par les institutions partenaires, choisira 15 œuvres lauréates. Celles-ci feront l’objet d’une exposition et seront présentées sur les sites internet de chacun des partenaires.
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Cinq nouveaux artistes sont récemment venus rejoindre « La bande à Renaud» sur un album double édité pour l’occasion en livre-disque (livret de 72 pages) :
Vincent Delerm a eu la bonne idée d’inclure dans son interprétation l’introduction de Renaud pour cette chanson lors de la tournée Visage pâle rencontrer public (1988-1989) :
Vous pourrez vous procurer l’album « The Totale of La bande à Renaud » en cliquant ici !
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Un livre paru le 7 octobre 2020, publié aux éditions HarperCollins :
Après des débuts à la radio, Romane Serda se fait connaître en tant que comédienne. À Londres, où elle s’installe pendant six ans, elle commence à faire de la musique, à s’y produire et monte un groupe. À son retour à Paris en 2000, elle rencontre Renaud avec qui elle se marie et a un enfant, Malone. Ils divorcent en 2011. Romane a sorti quatre albums, dont le dernier, « Pour te plaire » est paru en mars 2018.
Selon un article mis en ligne par Paris Match le 4 octobre dernier :
A bientôt 50 ans, Romane Serda se dévoile dans un livre qui retrace une vie où l’amour s’est trop souvent transformé en piège.
Elle a décidé de tout dire, tout dévoiler. Trop souvent, Romane Serda a été présentée comme « la femme de », « l’ex de »… Alors, à bientôt 50 ans, elle a voulu se raconter dans un livre, « A la vie à l’amour », sans pudeur mais en toute sincérité.
Aujourd’hui, Romane espère que son livre permettra de porter un autre regard sur elle, alors qu’elle prépare son cinquième album. Elle ne compte pas effacer Renaud de son histoire mais aimerait être entendue pour ce qu’elle est. Une femme qui veut reprendre sa route. Qui attend la suite avec impatience. Et lucidité.
La veille de la sortie du livre, Lorène de Susbielle discuta de celui-ci dans l’émission « Première édition » sur BFMTV, en incluant quelques extraits d’interview avec Romane :
Romane participa à l’émission « Touche pas à mon poste ! » du 6 octobre 2020 (avec Cyril Hanouna, diffusée sur C8). Voici un extrait de l’émission durant lequel elle discute de son nouveau livre (à noter que Gilles Verdez termine ce segment avec une critique très positive : « J’ai ouvert le livre, j’l’ai plus lâché jusqu’à la fin. C’est passionnant. Alors c’est une vie de roman qui est réelle. C’est vous qui avez écrit, il faut le préciser. On sent votre patte. Vous avez une vie extraordinaire avec une pudeur, une finesse, c’est un livre à lire de toutes générations ! On apprend plein de choses, bravo pour ce livre qui m’a ému de bout en bout ! ») :
En parallèle au lancement de son autobiographie, Romane a également mis en ligne une nouvelle chanson intitulée « À la vie à l’amour » !
De plus, Romane a accordé une interview des plus intéressantes à Ronan Coquelin de Ouest-France le 12 octobre 2020, retraçant son parcours de femme et d’artiste :
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Leurs côtes-du-rhône et leurs bordeaux
Côtes-du-rhône : vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit sur les rives droite et gauche du Rhône entre Vienne (38) et Avignon (84).
Bordeaux : vin français d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit dans le vignoble de Bordeaux (33).
« Qu’est ce qu’il va faire de son bleu ? De son drapeau rouge de son Lénine, c’est toute sa vie qui était dans sa machine »
« Qu’ils reposent à Jérusalem, sur la terre de leurs pères, au soleil d’Israël, je veux leur dédier ce poème, leur dire qu’ils nous sont chers »
« Palestiniens et arméniens déclarent du fond de leur tombeau qu’un génocide c’est masculin comme un SS un torero »
Dinde aux marrons
Plat traditionnel du réveillon de Noël français.
J'voudrais
Je voudrais (registre familier).
Les voir crever
Les voir mourir (registre argotique).
Ils rat'ront
Ils rateront (registre familier).
D'tourner
De tourner (registre familier).
Y'a d'la joie
Il y a de la joie (registre familier).
La grande bouffe
Les repas copieux (registre argotique).
Les p'tits cadeaux
Les petits cadeaux (registre familier).
L'apothéose
La fin, très brillante (registre soutenu).
C'est l'opium du peuple de France
Ce sont les activités permettant au peuple d’oublier sa condition et le détournant des problèmes économiques et sociaux.
En référence au célèbre dicton philosophique de Karle Marx : « La religion est l’opium du peuple ».
L'tiercé
Le tiercé (registre familier).
Forme de pari hippique quotidien consistant à trouver les trois premiers chevaux dans l’ordre d’arrivée d’une course, inventée et mise au point en 1954 par André Carrus, directeur du PMU (Pari Mutuel Urbain), l’opérateur de paris hippiques.
Télé
Télévision (registre familier).
Bagnole
Automobile (registre argotique).
L'dernier
Le dernier (registre familier).
Salon d'l'auto
« Salon de l’automobile, du cycle et du motocycle » (registre familier), devenu « Salon de l’Automobile » en 1977, « Mondial de l’automobile » en 1988 et « Mondial Paris Motor Show » en 2018.
Tarés
Imbéciles (registre populaire).
Pinard
Vin (registre argotique).
Le sang de la terre
Le vin.
Fermente
Se décompose sous l’influence de micro-organismes, et devient du vin.
Santiago
Santiago du Chili, capitale du Chili.
C'est la gangrène
C’est ce qui pourrit, corrompt (au sens figuré).
Ils sont pas nombreux à gueuler
Ils ne sont pas nombreux à protester (registre argotique).
Lorsqu'en septembre on assassine
Le 11 septembre 1973, le gouvernement du Chili du président Salvador Allende est renversé par un coup d’État militaire soutenu par les États-Unis.
Allende se suicide dans le palais présidentiel de la Moneda alors que l’armée donne l’assaut. Et le général Augusto Pinochet prend le pouvoir et instaure une dictature sanglante.
Au cœur de l'Amérique latine
Au Chili.
Après une longue année d'usine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils oublient un peu la machine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils crient : vive les congés payés
Les congés payés sont une période de congé au cours de laquelle le salarié est payé par l’employeur en raison d’une obligation légale.
Cette innovation sociale majeure est apparue en France le 20 juin 1936 en France, grâce au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum.
Grâce aux congés payés des millions d’employés et ouvriers découvrent la notion même de vacances et voient souvent la mer pour la première fois cette année-là.
Au mois d'août c'est la liberté
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Comme des pions
Comme n’ayant pas vraiment d’importance dans une stratégie globale, de la même manière que les pions du jeu de dames ou du jeu d’échecs.
Flonflons
Accords, généralement bruyants, d’une musique d’harmonie, entendue à distance (mot n’existant qu’au pluriel).
D'feux d'artifice
De feux d’artifice (registre familier).
Ils s'abreuvent de
Ils consomment en grande quantité (sens figuré).
En souv'nir d'une révolution
En souvenir d’une révolution (registre familier) : la révolution française de 1789.
Ils font la fête au mois d'juillet
Ils font la fête au mois de juillet (registre familier) : ils célèbrent la fête nationale française le 14 juillet.
Jean Moulin
Héros de la première heure de la résistance française (*), présent sur le terrain, en France occupée, de janvier 1942 jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943, arrêté et torturé par le nazi Klaus Barbie, mort le 8 juillet 1943 dans un train pour Berlin.
(*) : Préfet d’Eure-et-Loir (28), Jean Moulin est arrêté le 17 juin 1940 par les Allemands parce qu’il refuse de signer un protocole rédigé par trois officiers allemands, reconnaissant faussement qu’une troupe de tirailleurs sénégalais de l’Armée française a commis de prétendues atrocités envers des civils à La Taye, un hameau de Saint-Georges-sur-Eure (28), en réalité victimes de bombardements allemands.
Frappé à coups de poing et enfermé pour refus de complicité avec les Allemands, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre. Il évite la mort de peu et conserve ensuite une cicatrice qu’il cache sous un foulard sur de célèbres clichés pris après sa guérison, à la préfecture de Chartres (28).
Qu'y'avait pas beaucoup d
Qu’il n’y avait pas beaucoup de (registre familier).
Planqués à Londres
À l’abri, dans un endroit sûr, où l’on ne participe pas au combat en temps de guerre (registre familier).
Renaud fait ici allusion aux militaires français du QG (Quartier Général) des FFL (Forces Françaises Libres) du général de Gaulle, situé à Londres.
Vive Pétain
Le maréchal Philippe Pétain, chef de l’État français, le régime autoritaire à la tête de la France durant l’occupation allemande, du 10 juin 1940 au 20 août 1944.
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui
Qui est venu se faire tuer loin de chez lui (registre familier).
Soldat ricain
Soldat américain (registre familier).
Débarquement d'Normandie
Débarquement de Normandie (registre familier) : débarquement anglo-américano-canadien du 6 juin 1944.
S'en allant voter par millions
Les 23 et 30 juin 1968 ont lieu des élections législatives, après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Charles de Gaulle afin de répondre à la crise de mai 68.
Les partis de gauche, considérés comme partiellement responsables de ladite crise, subissent une cuisante défaite (91 sièges sur 485) au profit de la majorité de droite sortante (367 sièges), qui avait pourtant éprouvé de sérieuses difficultés à l’emporter lors des précédentes élections, un an auparavant.
Source : wikipedia.org
J'me souviens surtout d'ces moutons
Je me souviens surtout de ces (registre familier) moutons : personnes faisant la même chose que les autres.
D'une révolution manquée
Les événements de mai-juin 1968, qui mirent en péril le 4e gouvernement de Georges Pompidou, Premier ministre du Général de Gaulle.
D'un sang qui coula rouge et noir
« La Commune de Paris » de 1871 est une période insurrectionnelle de l’histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse.
Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l’Assemblée nationale qui venait d’être élue au suffrage universel masculin, ébaucha pour la ville une organisation proche de l’autogestion ou d’un système communiste.
D’où les références au rouge du communisme et au noir de l’anarchie.
I' m'font pitié
Ils me font pitié (registre familier).
Ils les appliquent tous à la lettre
Ils les appliquent tous précisément, comme il est écrit, sans les interpréter.
C'était pour bientôt
Le printemps est là depuis le 21 mars. Mais le temps peut s’avérer encore frais durant le mois d’avril.
Que l'printemps
Que le printemps (registre familier).
Télé
Télévision (registre familier).
J'parierais pas
Je ne parierais pas (registre familier).
En c'moment
En ce moment (registre familier).
C'qu'on fait
Ce que l’on fait (registre familier).
C'est pas la gloire
Ce n’est pas la gloire (registre familier) : Il n’y a pas de quoi en être fier.
Une sinécure
Charge ou emploi où l’on est rétribué sans avoir rien (ou presque rien) à faire.
Situation de tout repos (registre soutenu).
Cinquante millions de prétendants
En 1975, la France ne compte encore que 52,6 millions d’habitants très exactement. Et non 66,5 millions comme en 2020.
Y'aurait
Il y aurait (registre familier).
Perdait son trône
Perdait le pouvoir.
Roi des cons
Roi des idiots (registre argotique).
Bandant
Excitant (registre vulgaire).
Qu'ça soit
Que cela soit (registre familier).
On peut pas dire
On ne peut pas dire (registre familier).
Être né sous l'signe de
Être né sous le signe de (registre familier) : Être né en.
Chez nous aussi fonctionne encore
La dernière exécution par guillotine n’aura lieu en France que deux ans plus tard, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes à Marseille (13) et Hamida Djandoubi, un tunisien de 27 ans, sera le dernier condamné à mort à avoir été exécuté en France, pour la torture et le meurtre d’une femme de 22 ans. La peine de mort ne sera abolie dans notre pays que le 18 septembre 1981, après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la république et l’arrivée de la gauche au pouvoir.
Qu'la guillotine
Que la guillotine (registre familier).
Un anarchiste du Pays Basque
L’anarchiste catalan Salvador Puig i Antich, militant du MIL (Mouvement Ibérique de Libération) a été exécuté en Espagne le 2 mars 1974. La dernière exécution aura lieu dans ce pays le 27 septembre 1975 et la peine de mort n’y sera abolie que le 29 décembre 1978.
Mise à mort
Exécution.
Immonde
Répugnant(e), d’une saleté ou d’une hideur qui soulève le dégoût.
À s'révolter
À se révolter (registre familier).
De l'autr'côté des Pyrénées
De l’autre côté des Pyrénées (registre familier) : en Espagne.
Au mois d'mars
Au mois de mars (registre familier).
Impunément
Sans être puni, sans encourir de punition, de châtiment.
Y'en a cent
Il y en a cent (registre familier).
À tous les coins d'rue
À tous les coins de rue (registre familier) : partout.
Flics
Policiers (registre argotique).
Fignolèrent leur besogne
Exécutèrent leur travail avec un soin minutieux (registre familier).
Des matraqueurs assermentés
Les policiers parisiens, chargés par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, de réprimer sévèrement – avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle – les participants à la manifestation, du 8 février 1962, interdite, organisée par le PCF (Parti Communiste Français) et d’autres organisations de gauche.
Se souvenir de Charonne
Le 8 février 1962, 9 militants de la CGT (Confédération Générale du travail) et du PCF (Parti Communiste Français) trouvent la mort à la station de métro Charonne à Paris (75), à l’issue d’une manifestation interdite protestant contre l’OAS (Organisation Armée Secrète) et la guerre d’Algérie.
Faux-culs
Hypocrites (registre populaire).
Tocards
Personnes incapables, sans valeur (registre argotique).
Y'a qu'le
Il n’y a que le (registre familier).
L'a pas tell'ment
Elle n’a pas tellement (registre familier).
Depuis des éternités
Depuis très longtemps.
Caustique
Qui désorganise, brûle les tissus animaux et végétaux (« soude caustique »).
Qui attaque, blesse par la moquerie et la satire (sens figuré).